Torture bio

Ca y est ! J’ai enfin reçu le message tant attendu… Turalo arrive sur Poitiers. Il va devoir s’expliquer sur ce pseudo….

J’émmerge tant bien que mal de cette torpeur alcoolisée pour préparer mes armes afin de mener à bien mon intérrogatoire… Putain de bouteilles de vins qui trainent un peu partout dans l’appart… Tiens, les restes d’un pack de bières que Pollo m’avait ramené… Faut vraiment que je trouve une gonzesse pourqu’elle me fasse le ménage…

J’arrive dans la cuisine et farfouille dans les placards pour trouver l’atout  qui fera flancher Turalo… Les voici, ces petits piments qui vont garnir le chili, une cuillère et il crachera le morceau, je l’ai déjà eu avec ça… 8 heures de mijotage plus tard, il est prêt, le chili que la convention de Genève a déclaré comme arme de destruction massive… Je file récupérer le Turalo à la gare et l’emmène discrètement boire un soit-disant verre de vin chez Will mon pote caviste… A peine arrivé, will se charge de l’attraper et de le ligoter dans l’arrière boutique. Il fait chaud et les éffluves du chili nous brulent les yeux. Turalo, comme à son habitude résiste mais c’est sans compter sur ma formation de scout, les nœuds résistent.

Nous nous saisissons d’un entonnoire et là, je pose la question fatidique… « Pourquoi Turalo ? ». Pas de réponse… J’enfourne une cuillère de chili dans sa bouche tandis que Will lui fait boire un Gamay d’Auvergne… Il rougit sous l’effet des piments, je jubile. Je repose ma question… « pourquoi Turalo ? ». Malgré les larmes et la sueur, il ne veut rien avouer. Nouvelle ration de chili et nous passons à un vin de table de l’Ardèche. Ses boyaux font un léger bruit annonciateur du pet libérateur ou de la chiasse carabinée ! Pas de chance pour lui, je lui annonce que seule une réponse de sa part pourra me faire avoir pitié de lui et ainsi le délivrer pour rejoindre le saint Graal, les chiottes. Malgré cela, il se refuse à collaborer. « Tu vas souffrir ! ». Bergerac bio, nickel contre la constipation, Vouvray pétillant, défragmentation assurée. Rien n’y fait…

Après avoir avalé la ration mensuelle d’un texan en chili, je me rends compte que nous sommes tombé dans un piège… Turalo se défait d’un pet foireu qui envahi la pièce, je suffoque… Will tente une apnée au fond d’une bouteille de Touraine mais s’étouffe… Je titube, m’écroule avant d’avoir pu atteindre la poignée de la porte pour m’échapper de cet enfer…

Lorque je me réveille, il avait disparu… Combien de temps sommes nous restés inconcients, aucune idée mais il a du recevoir du soutien de la part d’un complice pour pouvoir se défaire de ses liens (ou il a fait du scoutisme). Je sors de la boutique… L’air est frais… Je lève un poing rageur au ciel en me jurant qu’un jour je l’aurai.