Un roman d’amitié qui s’élance

Pendant que les chaînes se démultiplient à l’envie, la presse s’éteint à petit feu. J’ai donc sagement décidé d’élargir mes compétences et de me lancer dans l’audiovisuel.

Pour cela, la première étape est de s’acheter un caméscope de pro. Avec tous les engins sur le marché, cela n’a l’air de rien, mais au contraire, ce n’est pas une mince affaire. Il faut trouver THE modèle. C’est d’abord celui qui correspondra à mes exigences, mais aussi celui à qui, moi, je correspondrais. Et oui, pour être sur la même longueur d’onde, il faut avant tout que nous arrivions à nous comprendre. Exemple : s’il je lui dis « Zoom » et qu’il me répond « Zeiss 342 millimètre² ?», ça va pas le faire. En revanche, s’il me dit « Zoom Plus » ou « Zoom Moins », là on sera potes.

J’exagère un peu. Mais toujours est-il que depuis que je me suis lancée dans ma recherche, je n’en finis pas. Entre les caractéristiques du caméscope, du fichier d’enregistrement, du logiciel de montage… Je ne sais plus où donner de la tête. Ce week-end, j’ai bien cru à une avancée. De passage à la Fnac, il était là, fièrement installé sur l’étagère, trônant par son design et… son prix. Mais qu’importe, pour lui, j’étais prête à tout. Il répondait parfaitement à mes envies et il semblait disponible. J’étais prête à mettre la main à la bourse… quand mon accompagnateur stoppa notre romance : « Il faut com-pa-rer ». Ok, ok… Je repartais donc seule, mais le Sony HDR SR 12 ne quittait pas mon esprit. Ca y’est, je l’appelais même par son prénom…

A peine arrivée à la maison, mon esprit de suspicion repris du service. C’est bien beau d’être petit, mignon et d’éblouir par ses belles performances, encore faut-il avoir une bonne réputation. Je décidai donc de le googler. Et là, première constatation : je ne suis pas la seule à avoir flashé, il y a de la concurrence. D’autres l’ont même testé avant moi. Mais il m’en faut plus pour me stopper. Je décide d’écouter leurs remarques pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Là, je découvre son secret story : mon cher Sony HDR SR 12 est une pure merveille pour filmer, mais il disposerait d’un logiciel de montage miteux. O rage ! O désespoir !

La rupture était consommée. Tapotant négligemment sur les touches de mon ordi, je n’avais plus d’espoir. Soudain, je tombe sur une page, puis deux, puis trois… où des personnes rétablissent son honneur : non ce n’est pas vrai, il suffit de transférer le langage AVCHD en HDV en passant par un certain Nero… Bon, c’est sûr, il y a comme un problème de langage entre nous. Mais cela a suffit à me redonner des couleurs.