Magazine Journal intime

Il faut commencer par éprouver ce qu'on veut exprimer/Van Gogh

Publié le 19 août 2008 par Series
On pense que l'on va y arriver toute seule, que finalement on arrive à peu près à maitriser sa vie. Et puis on va voir un film et on en sort toute émotionnée alors qu'au départ il n'était question que de se changer les idées, de passer un moment dans une salle obscure...
Un film pas "extraordinaire" mais dont le sujet m'a touchée à vif.
La famille.
Un père, une mère, leurs enfants.
Tout se tient et se délie, tous se heurtent et s'aiment.
Et moi sur mes grands chevaux renvoyée dans les barrières. Et moi et mes théories qui ne sont là que pour me rassurer.
J'avais oublié mes rêves et ce film me les met dans la gueule, comme une gifle.
Mes rêves de petite fille qui coure après ses parents.
Après son père. Que je viens de quitter. Comme une rupture.
Mes rêves de famille nombreuse dans la colline, avec sa grande maison, le soir et les rires, les grandes tablées, tout ça.
Parfois il est dur de se dire que pour certaine chose il est trop tard.
Alors on cravache sur ce qui reste, on s'invente des folies.
Je pleure de ne pas avoir connu une vraie relation avec mon père, je pleure de ne pas avoir réussi ma vie de couple, je pleure de n'avoir qu'une seule fois enfanter. Je pleure de ne pas être aimée par un homme, un comme dans mes rêves. Je dois rester accrochée à des lignes directives ou je vais sombrer. Je pleure de souffrir des relations tentaculaires mises en place. De ne pas avoir trouvé ma voie, du gâchis de certaines choses mises entre mes mains.
Je pleure d'avoir l'impression de ne rien maitriser, je pleure de ne pas prendre la vie au sérieux et qu'elle me rappelle que tout cela, ce n'est pas que du cinéma.
Je pleure de pleurer sur moi même, je voudrais être forte, sûre de moi, continuer à y croire.
Le truc dingue c'est que j'y crois.
C'est une question de perspective. Trouver le meilleur angle de prise de vue.
Bonne soirée

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