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un plan simple

Publié le 11 mars 2024 par Barbu De Ville @barbudeville

Le plan était simple, simple comme bonjour. Un vieux chalet, ma blonde, trois jours devant nous à ne rien faire, de la bouffe, du vin et le bonheur.

Un vieux chalet sous le soleil froid d’hiver, une bicoque mal isolée, plutôt un chalet trois saisons si vous voulez mon avis. La déco prit dans les années 60 avec de bons vieux planchers juste assez croche pour y laisser rouler une balle d’un bout à l’autre. Le charme d’antan existe pour le vrai. C’est comme si le temps s’était arrêté dans ce coin de pays. Le froid a complètement gelé le lac d’un bout à l’autre. Le ciel est d’un bleu rarement vu. Il y a des quantités gargantuesques de neige partout comme si l’hiver, le vrai existe encore ici.

Première journée

En avant du chalet une montagne de neige, pas de chemin pour se rendre à la porte d’entrée, même rentrée dans ce chalet c’est une aventure en soi. Au péril de nos vies avec nos mille sacs et bagages, nous avons conquis la bête.

La fatigue était palpable, la route, le stress de la ville de nos vies de fou,le hamster dans nos têtes souhaitent se reposer et il comprend naturellement qu’ici c’est possible. Nos corps lâche prise nous n’avons aucun contrôle sur quoi que ce soit. On prépare le souper comme machinalement avec un verre de vin blanc à la main aussi machinalement. Un tartare de saumon simple, un kung-fu girl comme accompagnement. La vie est bonne que je me dis. Elle est devant moi, un peu fatiguée, mais souriante. Je lui souris comme un épais, je la regarde et je me dis que la vie est bonne avec moi.

Au final de la première soirée, nous nous sommes couchés à 19h30, oui un vendredi soir loin des bruits de la métropole, des klaxons et des sirènes de police. Le doux silence de la campagne, un silence que je croyais qui n’existait plus. Nous avions besoin de chaufferette pour dormir, une sur deux fonctionnait. Je n’ai jamais eu aussi froid de ma vie je le jure.

Le lendemain matin je n’avais qu’un but, trouver le panneau d’électricité pour réparer les fusibles qui ont sauté!

Deuxième journée

Notre constant,  nous sommes Nespresso ou nous ne sommes pas. Je veux mon café, bon. Prendre le temps de prendre le temps, étirer son matin. L’étirer jusqu’en après-midi. Nous sommes allés faire l’épicerie. Tout allait de soi, la fin de semaine serait organique.

Ce soir au menu pas de restaurant, mais de la bavette de bœuf sterling avec des carottes nantaises et des petites patates Mazelle. Simple, mais délicieux.

Au retour de la lecture, une heure assis un côté de l’autre, à écouter l’autre respirer au même rythme que le chalet, que le temps, que la campagne. Il ne manquait qu’un foyer et la vie aurait été parfaite. Un intermède en après-midi sur lequel je ne peux écrire ici ça serait vulgaire.

Par la suite une partie de romy pour le plaisir de jouer, retrouver ce sentiment d’enfance, jouer pour jouer simplement. Prendre un verre, rire de soi et de l’autre. La vita è bella. Regarder en direct de l’univers cette émission rassurante qui fait du bien à l’âme et souper à 20h, rien de trop beau pour la classe ouvrière.

Terminer la soirée à écouter de la musique et jaser sans fin comme si on avait toujours quelque chose à se dire.

Troisième journée

Déjeuner au resto, notre seul resto de la fin de semaine. Petite place toute simple qui s’appelle LoCal. Petit trésor caché! En plus avec un nouveau chef celui de la petite cachée, resto connu et reconnu à Tremblant! Connu et reconnu par les locaux comme on dit! Par la suite on décide d’aller marcher sur la piste mythique du train du nord, mais rendu sur place on a marché sur le lac comme Jésus sur l’eau, mais gelé, bref détail! Le soir,un souper  au chalet. Au menu des pâtes tagliatelle aux chanterelles! Une autre belle journée à s’aimer, à se simplifier la vie. Des pâtes à notre façon, celle des foodies.

Quatrième jour

Le jour le plus plate est celui de partir! Quittez notre bateau ivre, ivre de bonheur! La morale de l’histoire est simple comme ce texte, très simple même. Le chalet n’avait rien de trendy, rien à la mode plutôt vieillot et d’un autre temps, mais cette fin de semaine est probablement la plus belle que j’ai passé avec ma blonde celle que je veux marier. Nous avons été à Miami et rien ne peut ressembler au bonheur ressenti cette fin de semaine là! Un petit chalet a 35 minutes de Tremblant, le bonheur est dans les petites choses que je me dis. Le bonheur est surtout dans les yeux de la personne qui t’accompagne! Je t’aime.


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