Magazine Journal intime

Peur de soi

Publié le 25 août 2008 par Elisabeth Robert

Les maux de ventre, la tête qui cogne.

L'envie d'être bien et tant de désillusions au quotidien. Ne pas savoir ce qui ne va pas mais le sentir si fort qu'on se croit mort.

Velouté de sourires et quelques secondes de paix. Enfin face à soi on se sent bien.

Et le temps retrace le chemin des peurs, y a quelque chose qui cloche.

Pas le droit de se plaindre, trop de jolis pas de danse depuis quelques temps.

Bouche muette, pas de parole sur le passé.

C'est plus facile d'oublier quand on se tait ?

C'est plus aisé pour les autres de prendre seulement les éclats de rires et de fuir au moindre signe d'humidité de l'oeil.

Il y a des choses que l'on sait, au delà de soi, c'est inexplicable mais on le sait.

Être fait pour ceci ou autre chose mais le savoir.

Et pourtant ne pas y arriver. Le lot de chance, de hasard qu'il faut pour arriver en haut.

Jalousé les autres? A quoi bon, Se réjouir on nous croit faux. Pas un signe qui ne montre ce que l'on est vraiment.

Le regard des autres ne saura jamais, jamais vous voir tel que vous vous voyez.

Refuser de croire celui vous dit haut et fort comme il aime cela, ne pas vouloir comprendre, vouloir faire plus, mieux...

Et se rendre compte que c'est de soi que l'on a peur. Être seul au milieu de tous... C'est finalement ce que l'on vit tous.

Écouter les haines faciles, les mal habiles se gausser et respecter tellement les douleurs du passé.

Pleurer l'image d'un enfant qui meurt de faim et continuer d'avaler son cheese burger.

Dire à l'ami qu'on sera toujours là pour lui et n'avoir personne à appeler quand ça va mal pour soi.

Demander de l'aide parce qu'on nous apprend à le faire et s'étonner de trop demander.

Pas d'équilibre, trop de différences. Être unique quelle chance, être l'autre quelle dérive.

Apercevoir la lumière au coin du regard et se dire qu'enfin on sait qui l'on est... Et détester cette part de gentillesse, rêver d'indifférence, de hauteur. Et comprendre pourquoi on ne sera jamais le premier. Peur d'être mangé, refuser de dévorer.

Alors... rester sur place, vivre l'essentiel et perdre les voyages, les aventures pour un bout de bien être quotidien.

La frousse de l'inconnu nous fait rester face à soi.

Et face à soi on ne peut qu'avoir peur de rester seul.


Retour à La Une de Logo Paperblog