Magazine Journal intime

Paris-Match-SEP

Publié le 28 août 2008 par Pat La Fourmi
Dans Paris-Match sorti aujourd'hui, un dossier sur la SEP de la page 105 à 108 avec une interview de Farrugia:


La maladie s'est manifestée de manière très étrange, dit-il. De plus en plus fatigué, il avait des fourmis dans le corps, n'arrivait plus à lacer ses chaussures, avait des difficultés à conduire. Les fourmillements sont devenus plus fréquents. Alain Chabat lui a conseillé d'aller voir un médecin. "Un an plus tard, le verdict tombait".


Il est malade depuis 18 ans et estime avoir de la chance d'arriver encore à marcher (avec difficultés évidemment), à travailler. Le travail qui est son meilleur médicament d'ailleurs. "Un challenge quotidien".

Chez chaque patient, la sclérose évolue différemment. Chez Dominique Farrugia, elle a progressé lentement. "Un matin, vous vous réveillez (...), vous ne vous sentez pas bien, puis c'est au tour de la jambe, puis vous voyez moins bien". Allers-retours à l'hôpital, cortisone à haute dose. Celà fait 5 ans qu'il se pique tous les matins, pour contrôler l'évolution. Malgré tout, la maladie n'est jamais régulière dit Farrugia, ajoutant qu'il ne peut pas savoir quand elle va le "choper pour de bon".


Il raconte avoir eu très peur un matin où ses deux jambes étaient paralysées. Un retour à la normale s'est produit suite à une injection de cortisone mais il souligne combien la sensation était horrible. Dominique Farrugia parle d'une épée de Damoclès au dessus de lui. "Et je ne sais pas quand elle va me tomber dessus pour de bon".

Parlant de son état, il dit que son plan de bataille, c'est continuer sa vie sans se relâcher. Et se dit conscient du quotidien beaucoup plus difficile d'autres personnes atteintes de la sclérose. C'est là tout le drame de cette maladie, dit Farrugia : elle désocialise systématiquement le patient. "Elle touche les jambes, les mains et même les yeux. On passe de la canne au fauteuil roulant, parfois très rapidement. Du coup, les malades ne peuvent plus vivre seuls et si leur entreprise n'est pas adaptée à leur handicap, ils ne peuvent plus travailler non plus. Ils sont abandonnés par la société".


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