Magazine Journal intime

Mes amis Mes amours

Publié le 29 août 2008 par Anaïs Valente

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Le plus dur, lorsque l'on sort d'un film magnifique, c'est cette sensation triste qui envahit tout.  Cette rupture souvent trop brutale, après une heure trente minutes dans un autre monde.  Ce dur retour à la réalité.  Cette nécessité de se dire que ce n'était qu'un film, que les personnages disparaissent à tout jamais au moment où la lumière se rallume.  Que plus jamais ils n'évolueront.  Jamais.

J'ai ressenti ça après la projection de « Mes amis Mes amours », film tiré du roman éponyme (argh, j'adore placer un mot intelligent, à l'occasion) de Marc Levy, roman non encore lu même s'il occupe une place de choix dans ma bibliothèque.

Contrairement à l'adaptation américaine de « Et si c'était vrai », j'ai ressenti l'esprit de Marc Levy durant tout le film, de par l'ambiance, de par le phrasé, de par l'humour totalement non made in America, et c'est tant mieux.  C'est là que je me dis qu'il eût mieux valu adapter Et si c'était vrai en France, pour y garder cette ambiance si particulière du livre, qui est introuvable dans le film.  Mais soit, je suis là pour parler de « Mes amis Mes amours ».  Une réussite.  Un juste mélange d'humour et de tendresse, d'amitié et d'amour, de rires d'enfants et de nostalgie.  Avec des acteurs formidables, dont Vincent Lindon tristounet et romantique, Florence Foresti à la fois touchante et drôle, Virginie Ledoyen belle et écorchée vive et Vincent Elbaz brun et ténébreux (ce qui suffit déjà à mon bonheur, vous vous en doutez).  Et puis les enfants, pierres d'achoppement de l'histoire.  Ajoutez à cela quelques personnages secondaires aux rôles bien plus que secondaires et des rues londoniennes qui donnent immédiatement l'envie d'aller vivre là-bas.  Secouez.  Puis dégustez.

J'ai donc dégusté.

Et dégusté encore et encore.  Et ce qui a rendu la dégustation encore meilleure, c'est que durant tout le film, à chaque moment d'émotion, je me disais « ça ne durera que le temps d'un film, c'est vrai... mais demain, tu remets ça, tu liras ».

Et je l'ai fait.

Le lendemain, j'ai lézardé au soleil toute la journée.  Et j'ai lu.  J'ai tout lu.  J'ai retrouvé Mathias, Antoine, Sophie et Audrey.  J'ai revécu l'émotion du film, même si quelques détails différaient, même si quelques personnages étaient plus approfondis, même si quelques scènes variaient.  J'ai à nouveau vibré.  J'ai à nouveau rêvé.  Et j'ai à nouveau pleuré.  Durant toute une journée, à peine entrecoupée par une pause poulet - salade - œuf dur dévorés en plein soleil, avec une légère brise, sans jamais quitter mon livre des yeux.

Et bien moi, j'appelle ça du bonheur à l'état pur.

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