Catherine M.

J'ai commencé à lire "Jour de souffrance" de Catherine MIllet, elle y raconte sa jalousie dévorante, l'envers du décor de son premier bouquin où elle décrivait par le menu ses partouzes et autres gang bang avec ses amants. Je ne l'ai jamais fini, au fond sa vie sexuelle ne m'intéressait ni ne me choquait plus que cela et puis je savais bien qu'elle ne racontait pas tout, qu'elle passait sous silence le côté obscur de cette "vie" là.... j'attendais la suite et je ne suis pas déçU.

Je ne suis pas d'un tempérament jaloux, mais cette jalousie qu'elle décrit si bien, je la connais, elle a été la part de moi que je n'ai jamais pu maitriser. Et que j'ai moi aussi fini par accepter.

" Quand la tête nous tourne, nous nous raccrochons au parapet ; si nous nous affolons du mutisme de quelqu'un, de l'incompréhensibilité de la vie, nous dressons des écrans où projeter des récits qui comblent ces vides. Mais il arrive que les écrans restent blancs. Plus je devais échouer à forcer la mémoire de Jacques, plus ce serait mon imagination qui se trouverait tout à la fois requise et, par à-coups, démunie."