Magazine Journal intime

Sex and the city, ça coûte un pont

Publié le 08 septembre 2008 par Anaïs Valente

Vous le savez, j'ai découvert Sex and the city sur le tard, lors des rediffusions. Mais j'ai vite été addict. Et quand je suis addict, rien ne m'arrête... Non, rien de rien. Alors j'ai cherché. Désexpérément (oui, c'est bien une faute que vous voyez, que j'ai faite à l'instant, un joli lapsus que j'ai décidé de maintenir dans ce billet de circonstance). Passque je voulais le choli coffret, dans une boîte à chaussures rose et noire.

Bien sûr, c'est toujours au moment où je veux absolument quelque chose, là, tout de suite, que cette chose est totalement introuvable en Belgique, en France et dans le monde entier, ou presque. J'ai donc écumé tous les magasins, en vain. C'est dans de tels moments que je ressens subitement un manque intense, un besoin viscéral d'avoir l'intégrale de Sex & the City, là, de suite, où je fais un malheur. Comme si ma vie en dépendait. Mais rien de rien. Alors, en désespoir de cause, je surfe sur le net, et je LE trouve : le coffret rose et noir. Sur Ebay. N'écoutant que mon envie, j'enchéris, sourde à ma petite voix intérieure qui me dit " le vendeur n'a rien vendu d'autre, méfie-toi ". Et je remporte l'enchère. Impatiente comme une femelle moustique au début de l'été, et n'écoutant pas ma conscience qui me susurre " ne paie pas, attends, sois vigilante ", je verse immédiatement les soussous au vendeur.

C'était il y a deux ans. J'attends toujours mon joli coffret rose et noir.

(Une minute de silence pour ce drame. Puis une minute de morale à deux balles : ne jamais rien acheter à un vendeur qui débute sur Ebay - je sais, ça n'est pas une solution, car les débutants ne débuteront jamais si on ne leur fait pas confiance, mais je vous le dis et je vous le répète, NE LEUR FAITES PAS CONFIANCE - fin de la minute morale à deux balles).

Je vous passe les détails de la plainte groupée que j'ai lancée, récolte d'informations, copies de toutes les plaintes, visite à la police, rencontre d'un bel officier brun ténébreux à qui j'ai remis une masse d'info, parce que nous étions des dizaines de pigeons, et puis bien sûr le classement sans suite. Elle est belle la police, je vous le dis. De quoi faire un billet de quinze pages, mais vous vous lasseriez je pense. Et puis ça date.

J'ai donc rongé mon frein et décidé d'oublier cette sordide histoire. Si. Sordide. Le mot n'est pas trop fort.

Et je suis repartie en chasse.

Abandonnant l'idée du coffret rose et noir, décidément introuvable, j'ai acheté chaque saison individuellement. Victoiiiiiiiiiiire. Je suis rentrée chez moi, munie de mon précieux paquetage, heureuse comme l'enfant qui vient de naître (quoique sur ce point là, j'ai de gros doutes sur le bonheur de l'enfant qu'on extirpe de son cocon liquide pour le jeter de plein fouet dans l'existence, vu ses cris, mais soit). Et j'ai rangé mes DVD. Que je n'ai jamais regardés.

C'est ça l'envie obsessionnelle compulsive. Avoir envie de quelque chose à tout prix, et lorsque je l'ai, être heureuse, tout bonnement, mais ranger l'objet convoité et... l'oublier.

Il y a peu, savoir après avoir vu le long métrage de Sex & the City lors de la big méga soirée à l'Eldorado, à laquelle certains d'entre vous ont participé (nostalgiaaaaaa, ça fait bip bip dans mon cœur), j'ai eu la soudaine envie de revoir toutes les saisons.

Et la bonne nouvelle du siècle, c'est que j'avais ça à disposition.

Elle est pas belle la vie ?

Bon, j'ai dû fouiller comme une dingue pour les retrouver, mes six coffrets, mais j'ai fini par les extirper de sous quinze autres DVD, trois piles de Flair et une pile de Ciné Revue. Ouf.

Et je me suis offert des heures de bonheur avec la saison 1.

Puis des heures de bonheur avec la saison 2.

Puis... j'ai voulu entamer le bonheur saison 3, un matin, très tôt, très très tôt. Et là, drame de ma vie. Asseyez-vous, ce passage est vraiment dramatiquement dramatique, je vous aurai préviendu. Lorsque j'ai ouvert le coffret... il était vide ! Vous lisez bien : vide, empty. Le contraire de full. Aucun DVD. Six places toutes proprettes, mais vides. Vous imaginez ma tête, of course. Ainsi, des mois auparavant, la personne (le bachibouzouk, l'enfoiré de première, le taré fini, le distrait intégral, et j'en passe) qui était censée remplir les six coffrets achetés, a totalement oublié une saison.

Des mois auparavant. Que dis-je, des années auparavant.

Il était 8 heures du matin, et je partais en WE. J'allais donc devoir attendre. Et ne pas me gâcher le WE avec ça. Ne pas le gâcher, ne pas le gâcher, ne pas le gâcher. Il ne fut pas gâché... enfin presque. Passque j'ai ressassé, c'est clair. Ressassé cette malédiction. Puis j'ai attendu. Attendu le lundi pour aller faire ma bête crevée au magasin, avec mon coffret vide.

Sur place, j'ai été accueillie par un vendeur au look de tueur en série (je ne suis pas la seule à le penser, je vous le jure), qui doit avoir fait un lifting, passque c'est nin possip' de ne pas savoir sourire du tout, et de parvenir à murmurer un vague bonjour sans bouger les lèvres. Lifting je vous dis.

J'ai débité mon petit discours tout prêt, la peur au ventre, passque venir réclamer pour un coffret vide des mois, que dis-je, des années après l'achat, ça la fout mal. Très très mal. Même qu'ils ont retrouvé dans l'ordinateur la date de la dernière vente dudit coffret... ben c'était à la création du blog tiens...

Au début, zétaient sceptiques, un peu comme la fosse, mais avec un " c " de plus (pfff, naze blague), puis vu que j'ai fait mes yeux du chat potté de Shrek, zont accepté. J'en revenais pas.

Une semaine plus tard, j'avais mon coffret.

Ça fait deux mois. Depuis, j'ai pas eu le temps de le regarder. Mais j'ai vérifié les coffrets 4, 5 et 6... sont complets.

Je suis sauvée... sauf si une tornade, un incendie, une inondation ou la foudre ravage mon logement... mais bon, croisons les doigts.

PS : depuis la rédaction de ce billet, à la mi-août, j'ai eu congé et j'ai maté la saison 3, puis la 4, puis la 5, puis la 6. C'était trop mignon trop beau trop amour trop amitié trop émouvant trop rigolo.


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