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Pekin 2008, Une dictature en démonstration !

Publié le 02 août 2008 par Trinity

Et si les démocrates boycottaient les images des JO de Pékin ???

Une honte que le Président Français aille se montrer dans ce grand cirque...  Mais de Sarko que pouvons-nous encore espérer si ce n'est que misère ?


Les chinois ont encore prouvé cette semaine qu'ils n'en avaient rien à faire des demandes des démocraties.

Nous ne nous rendons pas compte de là où nous sommes de la situation des chinois qui sont totalement bâillonnés de tous les côtés... Imaginez que vous n'ayez plus de téléphone, plus d'internet et que vous soyez obligés de regarder TF1, de lire la Pravda locale qui serait elle-même censurée ?

Nous n'imaginons même pas la détresse de ce peuple. Certes leur culture est très différente de la notre ce qui doit rendre plus supportable cette situation...

Mais en regardant ces JO, en y participant (je ne parle pas des sportifs qui sont eux aussi formatés pour cet évènement) ne cautionnerions nous pas cette dictature ?

Telles sont les "consignes" du président chinois Hu Jintao aux journalistes étrangers. Dans un rare entretien avec eux, il leur a annoncé son souhait de vivre des Jeux olympiques non politisés, leur demandant de respecter la loi chinoise en terme de couverture médiatique.

A une semaine de l'ouverture des jeux Olympiques de Pékin, le président chinois Hu Jintao a demandé vendredi aux étrangers de ne pas politiser l'événement et aux médias de travailler dans la légalité et l'objectivité.

Dans un entretien avec la presse étrangère, il a affirmé que "politiser les jeux Olympiques" n'était pas une réponse à la divergence de points de vues "inévitable" entre "les peuples de différents pays et régions du monde".

Sans compter que ce serait "contraire à l'esprit olympique ainsi qu'aux aspirations partagées partout dans le monde", a-t-il plaidé.

Le président a ainsi réaffirmé la position prônée régulièrement par la Chine depuis le printemps, quand le pays a été confronté à une série de manifestations partout dans le monde, notamment autour du parcours de la flamme olympique, pour critiquer sa politique au Tibet.

Réaliser des reportages "objectifs"

Pour l'universitaire australien Jonathan Unger, "c'est la Chine qui a politisé ces Jeux, en renforçant ses contrôles sur la presse, en arrêtant des dissidents et en déployant un arsenal bureaucratique excessif pour faire en sorte que la situation soit stable".

"C'est ironique de voir le président Hu renverser la chose, en disant que ce sont les étrangers qui essayent de politiser les Jeux", ajoute le spécialiste de la Chine.

En pleine polémique sur la censure de l'internet imposée aux journalistes accrédités aux JO, Hu Jintao a par ailleurs appelé les médias à se conformer au droit chinois et à réaliser des reportages "objectifs".

"Nous continuerons à fournir des moyens pour que les journalistes étrangers puissent travailler", a indiqué le président chinois.

Des journalistes dans la salle de presse principale des JO de Pékin, le 31 juillet 2008

Les autorités chinoises avaient réaffirmé jeudi qu'il n'était pas question de revenir sur leur contrôle de l'internet pendant les JO. Mais vendredi matin, au principal centre de presse des JO de Pékin, un journaliste de l'AFP a pu constater que la censure contre plusieurs sites web avait été levée.

"Bien sûr, nous espérons aussi que la presse étrangère se conformera aux lois et règlements chinois. Nous espérons qu'elle fournira des informations objectives sur ce qui se passera ici", a ajouté Hu Jintao.

Les questions posées lors de cet entretien, prévu depuis plus de deux semaines, avaient dû être soumises à l'avance pour approbation. A la fin de la rencontre, un journaliste allemand a demandé s'il pouvait poser une question sur les droits de l'Homme, mais le président n'a pas réagi.

Pekin 2008, Une dictature en démonstration !


Que sont devenues les promesses de la Chine?

Par Mustapha Sandid, mis à jour le 30/07/2008 à 17:15 - publié le 30/07/2008

Les Jeux olympiques de Pékin débutent dans une dizaine de jours. Lors de la désignation de la ville par le CIO, en 2001, les déclarations optimistes du régime chinois avaient été remarquées; des efforts allaient être entrepris pour améliorer la situation politique du pays. Retour sur les promesses du gouvernement... et les résultats obtenus.

 

La liberté de la presse

Promesses

Les autorités chinoises avaient promis que la liberté de la presse serait respectée: les journalistes étrangers ne seraient plus soumis à des contraintes dans l'exercice de leur métier.

Pour cela,  le gouvernement chinois a décidé d'instaurer, le 1er janvier 2007, une disposition permettant aux journalistes étrangers de mener investigations et interviews sans autorisation préalable des autorités, tout en précisant que les articles publiés ne devaient pas "menacer la sécurité nationale de la Chine, sa réputation, ses intérêts et ne pas fragiliser sa stabilité sociale".

Quant aux journalistes locaux, soumis à des mesures répressives, le gouvernement chinois avait institué, dès février 2007, un système de points (permis à points). Ce barème, fortement critiqué par les associations de défense des droits de l'homme, est utilisé pour pénaliser la presse. Un capital de 12 points était attribué à chaque publication, qui était contrainte de fermer si ce capital était épuisé. Le mode de calcul ou de détermination des "fautes" commises reste flou.

Résultats

Les organisations de liberté de la presse constatent un grand nombre d'infractions commises par le gouvernement chinois à l'encontre des journalistes. Malgré les mesures prises, les associations restent très critiques. Selon Amnesty International, "les mesures de répression contre les journalistes, les journaux et les sites Internet chinois, déjà courantes durant l'année 2006, se sont poursuivies en 2007".

Les publications sur Internet sont aussi visées par le gouvernement de Wen Jiabao. Selon Reporters Sans Frontières (RSF), les journalistes web et les bloggueurs sont aussi visés. Le système informatique de filtrage du pays est "le plus avancé du monde" en terme de surveillance sur Internet. Les bloggueurs, qui sont 17 millions à travers le pays, pratiquent le plus souvent l'autocensure, le pouvoir chinois ayant créé une liste de mots "subversifs".

Amnesty International dénonce "l'emprisonnement d'internautes, à l'issue de procès inéquitables, souvent sur des accusations très vagues telles que la "subversion" ou encore la "divulgation de secrets d'État".

Par exemple, après les événements de mars dernier au Tibet, le bloggueur Hu Jia a été condamné à 3 ans et demi de prison pour "incitation à la subversion de l'Etat". Le régime chinois lui a reproché ses prises de position concernant les émeutes à Lhassa.

Le Tibet

Promesses

Les violentes émeutes du mois de mars ont alarmé l'opinion publique. Le pouvoir chinois a accusé la "clique du dalaï-lama" d'avoir fomenté les troubles. Le Tibet resta inaccessible aux journalistes jusqu'au 26 juin. Les discussions avec le dalaï-lama n'avançaient guère.

Les médias chinois passaient l'affaire sous silence, se contentant de reprendre les communiqués de l'agence Chine Nouvelle, qui, en lien avec le gouvernement, ne faisait que reprendre la version officielle.

Résultats

La menace du boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques a longtemps pesé. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont notamment envisagé cette option pour obliger le régime chinois à agir en faveur de la paix au Tibet. Finalement, seuls Gordon Brown et Angela Merkel ne se rendront pas à Pékin le 8 août prochain.

Pékin a depuis assoupli sa décision en envoyant à Shenzen, dans le sud du pays, deux hauts responsables du Département du front uni du Parti communiste à la rencontre des deux négociateurs tibétains, Lyodi Gari et Kelsen Gyaltsen. Cette réunion, tenue dans l'urgence, a été acceptée sous la forte pression internationale. En effet, la tournée de la flamme olympique, débutée au moment même des émeutes au Tibet, a connu diverses mésaventures: son parcours a été perturbé par des manifestations de soutien aux Tibétains à Paris, Londres ou encore San Francisco.

Selon le gouvernement tibétain en exil en Inde, les violences au Tibet auraient fait 203 morts depuis la fin-mars. Des chiffres contredits par le gouvernement chinois.

Droits de l'homme et libération des prisonniers

Promesses

L'attitude chinoise sur ce dossier épineux était très attendue. L'attribution des XXIème Olympiades à Pékin permettait l'espoir de libérer les dissidents maintenus en prison; de nombreuses promesses avaient été faites allant dans ce sens. Les autorités chinoises ont conservé une certaine ligne directrice consistant à maintenir les prisonniers politiques dans leurs geôles. Leur crainte étant que les manifestations de dissidents (Tibétains, membres de la secte Falun Gong, séparatistes d'une minorités en colère...) soient relayées par les médias étrangers.

Résultats

Dans son dernier rapport datant du lundi 28 juillet, Amnesty International accuse l'Empire du Milieu: "En continuant à persécuter et sanctionner ceux qui font entendre leur voix en faveur des droits humains, les autorités chinoises dérogent aux promesses faites lorsque leur candidature a été retenue pour accueillir les Jeux olympiques il y a sept ans". L'association des droits de l'homme évalue l'action du régime dans ce dossier intitulé The Olympics Countdown : Broken Promises.

Le constat est sans appel. "Les autorités chinoises ternissent l'image des Jeux de Pékin. Aussi doivent-elles libérer tous les militants pacifiques emprisonnés, autoriser les journalistes chinois et étrangers à travailler librement et progresser plus avant la suppression de la peine de mort".


L'express.fr


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