Magazine Journal intime

Wisteria Lane

Publié le 18 septembre 2008 par Frédérique Paresseuse

Dès les premiers épisodes de Desperate Housewives, je me suis prise d'affection pour Lynette avec laquelle je me trouvais de nombreux points communs : sa pêche, son enthousiasme, ses questionnements, ses moments d'abattement face à ses gamins, son sacro-saint petit verre de vin du soir... Et c'était sans savoir qu'un jour, elle aussi porterait un foulard et devrait faire face aux mêmes problématiques que moi (essayer de faire bonne figure envers et contre tout à l'école, tenter d'apaiser par tous les moyens les nausées, perruque ou pas perruque en présence de son chéri, préserver ses enfants et son mari de la méchante bête...).

Ajoutez à ça que chez moi, il y a une magnifique glycine (wisteria en anglais) que dès poltron-minet des joggeuses blondes à queue de cheval passent devant la maison (heureusement en tenue moins légère qu'Eddie), que les mères de famille ont toutes une ligne de haricot vert et rivalisent de jolies toilettes comme pour le concours de la "plus jolie maman de l'école", que les papas ne sont pas mal non plus et que le soir, à peine rentrés du boulot, ils sautent sur leur vélo ou dans leurs baskets... tout ça dans un décor de groupes de maisons coquettes et proprettes, de jardins où pas un brin d'herbe ne dépasse et de pistes cyclables.

La vraie image d'Epinal de la banlieue américaine. Sauf qu'on est en pleine campagne, que les gens parlent avec un drôle d'accent (dixit Camille), que je n'ai pas encore aperçu l'ombre d'un jardinier baraqué (mais on a un facteur rock'n'roll) et qu'aucune voisine rousse n'est encore venue m'offrir des muffins pour me souhaiter la bienvenue.


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