Magazine Journal intime

Eighties

Publié le 02 septembre 2007 par Anaïs Valente
Quand RTL nous offre une soirée années 80 un dimanche soir, je ne peux manquer ça.  Et je vous la commente en direct live, rien que pour vous.
Déjà que j’ai passé un dimanche sordide, sinistre, ennuyeux à souhait, alors un peu de musique, moi je dis oui.
Le plateau a l’air sympa, je m’y serais bien invitée.  Un giga concours permet de gagner 1.500 eur, waaaaaw.  On est loin de 150.000 eur offerts à Secret Story, autre chaîne, autre budget.  Pour RTL, il suffira que 1.500 pigeons envoient un SMS dans l’espoir de gagner, et l’affaire est dans le sac.  A moins que 750 ne suffisent, car c’est taxé à « 1 eur le SMS envoyé et reçu », j’imagine donc que les pigeons recevront un accusé de réception.  Quelle arnaque purée.  J’exècre ce genre de procédé, rien à faire.  D’autant qu’ils passent l’invitation à participer toutes les quatre minutes, montre en main.  Saoulant.  RTL.  Horreur et damnation, le jeu se fait en plusieurs étapes, maintenant on peut gagner 2.500 eur.  Allez les pigeons, à vos téléphones.
Alors, cette soirée années 80 ?
Un condensé de Lio (accompagnée de sa fille, joli brin de blonde), Sabrina (dont les airbags n’ont nullement fondu), Début de Soirée, Jean-Pierre Mader, Léopold Nord et Vous, Emile et Image (Gold), Rose Laurens, Plastic Bertrand (toujours aussi déjanté).  Tous en play back.  Normal, n’ont plus de voix, à leur âge.  Le budget de RTL est décidément faible.  Pas de réelle « star », plutôt des « has been », mais des invités bien sympas, c’est l’essentiel, non ?  Et puis on est en Gelbique, petits moyens.
Je me prends un délire sur Cookie Dingler, Femme libérée.  Je danse.  Je hurle.  J’adore trop cette chanson.  Trop trop trop trop trop trop.  Et tant pis pour ce billet…
Le délire continue avec les Démons de Minuit et ensuite sur Born to be alive.  Le rat est désespéré de me voir ainsi me déhancher seule.  Ridicule.  M’en fous.  Sauf que j’ai plus de souffle.  On n’a plus vingt ans ma bonne Dame.
Mostèk et moi  on commente en direct live le pestacle, vive MSN, et on râle de ne pas avoir fait un big méga rassemblement de la mort qui tue (elle et moi), pour délirer ensemble, au lieu de délirer chacune chez soi.  Tchu.  Qu’on est biesses.  Mais biesses.
Quelques extraits (trop courts, vachement trop courts) mémorables de Chacun fait fait fait c’qui lui plait plait plait (chagrin d’amour), pump up the jam pump it up (chais plus qui, par contre keske j’ai pu danser là-dessus), l’Aziza (mon morceau préféré de Balavoine), Cambodia (Kim Wilde), Marcia Baila (des deux déjantés de service), Nothing’s gonna change my love for you (ah, l’immonde Glenn Medeiros que je trouvais si craquant), Take on me (A-ha), Sweet Dreams (Eurythmics), What a feeling (de Flashdance), Hélène (du beau Roch Voisine), Thriller.  ça vous inspire tout ça ?  Alors chantez, dansez…
Ensuite, une petite rétrospective qui mélange joies et peines : drame du Heizel, découverte du sida, naissance du mister cash, mariage de Charles et Diana, Dallas, Magnum, Chips, Michael Jackson encore noir, les Confettis et le début de la new beat.  Souvenirs souvenirs.
Voilà mes années.  Mes miennes.
Mon cas est grave.  Quand j’étais djeun, je comprenais difficilement l’intérêt de la génération qui me précède pour les années 60.  Je les trouvais ringards.  Et voilà, je suis tombée dedans, jusqu’au cou : la nostalgie des années de ma jeunesse.  Aaaaargh je parle comme une vieille. Ça y est je suis foutue.  Si j’avais un enfant, je le bassinerais avec les chansons de ma jeunesse, bien plus chouettes que ce qui passe en radio actuellement, et il me dirait « maman, t’es ringarde ».  Je sais.  Je suis ringarde.  Depuis toujours.  Puisque quand j’étais môme, j’écoutais « les neiges du Kilimanjaro ».  On ne se refait pas.  Surtout à mon âge.  Heureusement, j’ai pas d’enfant qui pourrait me traiter de ringarde.  Je l’ai échappée belle.
Si vous avez manqué ça, je vous offre les paroles de Femme libérée, dans lesquelles je me retrouve… parfois (surtout pour « elle rentre son ventre à chaque fois qu’elle sort » et « le Monde y’a longtemps qu’elle fait plus semblant »)…

Femme libérée – Cookie Dingler
Elle est abonnée à Marie Claire
Dans L'nouvel Ob's elle ne lit que Brétécher
Le monde y a longtemps qu'elle fait plus semblant
Elle achète Match en cachette c'est bien plus marrant
Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile
Etre une femme libérée tu sais c'est pas si facile (bis)
Au fond de son lit un macho s'endort
Qui ne l'aimera pas plus loin que l'aurore
Mais elle s'en fout, elle s'éclate quand même
Et lui ronronne des tonnes de "je t'aime"
{Refrain}
Sa première ride lui fait du souci
Le reflet du miroir pèse sur sa vie
Elle rentre son ventre à chaque fois qu'elle sort
Même dans "Elle" ils disent qu'il faut faire un effort
{Refrain}
Elle fume beaucoup elle a des avis sur tout
Elle aime raconter qu'elle sait changer une roue
Elle avoue son âge celui de ses enfants
Et goûte même un p'tit joint de temps en temps


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