Magazine Journal intime

Un Dîner Presque Parfait.

Publié le 26 septembre 2008 par Mélina Loupia
Oh la la, ça va, tout de suite, la requête qui racole du bot Google. N'empêche. Y a du monde qui sera déçu que je ne parle pas de quand toute l'équipe est venue foutre le bordel chez moi et a coupé ce que j'estimais être mes meilleurs jeux de mots au montage sous le fallacieux prétexte que l'émission n'était pas d'un concept littéraire mais culinaire. Et pour cause, j'aime moyennement cuisiner avec une caméra par-dessus mon épaule. Puis bon, la compétition, tout ça... Depuis le CE2 où je me tirais la bourre avec mon fiancé pour être la première avec des moyennes de trimestre frisant l'orgasme de perfection, je n'ai plus désiré crever quiconque pour prendre sa place. Je m'égare. En revanche, la cuisine, j'aime. J'aime la manger autant que de la faire. Mais étant donné que dans le domaine, je ne suis pas ce qu'on désigne trop souvent un véritable cordon bleu -tiens, ça vient d'où ça?-, j'ai décidé de me cultiver un peu, avant de m'entraîner et de réussir à scotcher mes convives de plaisir gustatif. Alors j'ai lu. Et faut bien avouer que c'est gonflant de lire des livres de cuisine. En plus, c'est gras et ça colle au doigts les pages. Oui, car si Tunnig Magasine a sa place adéquate dans les chiottes, forcément, "Les 50 recettes inratables de Gilberte l'experte" se doivent de trôner sur l'étagère à épices, juste en dessous de la hotte aspirante. Alors j'ai commencé à regarder la télé. De CuisineTV tard dans la nuit, dont j'ai arrêté rapidement de mater les rediffusions à force de me goinfrer dans le lit, à "Un dîner presque parfait" diffusé à l'heure où il fait bon se vautrer sur le canapé, il n'y avait qu'un pas. J'aime bien cette émission. La voix off est subtile et les personnages castés à la perfection. Et vas-y que le lundi on plante le décor, qu'à chaque fin d'épisode, on tease sur le lendemain et que tous les vendredi, l'esprit de Jacques Martin et de L'école des fans hante M6. Un dosage équilibré et juste comme la vinaigrette de maman. Des règles plutôt strictes, dont une qui me ravit, selon laquelle chaque candidat se doit de travailler du produit frais, de saison quoi. Autrement dit, la conserve et le congélo sont vivement déconseillés sous réserve de se voir attribuer une belle pelle à la notation finale. Plutôt rassurant quand on connaît la merde dans laquelle les agriculteurs, viticulteurs et autres teurs, ceux qui se lèvent tôt pour bosser dans la boue et qui finissent à pas d'heure pour faire la balance des comptes sur la table de la cuisine. Même à petite échelle, une émission de télé peut parfois porter d'autres messages que la publicité par exemple. Alors pourquoi le sponsor récurrent de l'émission est les surgelés Picard?

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