Magazine Journal intime

Un samedi bien pourri !!!

Publié le 27 septembre 2008 par Tazounette



A regarder comme ça ma super Théorie du « Carpe Diem », le verre à moitié plein, je suis méga optimiste et tout et tout, elle semble bien tenir la route ? Pas vrai ????

Alors comment est-ce possible que deux petits jours après seulement, je sois dans un tel état de colère ? Franchement ? Presque incapable de retenir le bon de la journée ? Hein ???

Parce que j’en ai deux, là, aujourd’hui, qui se sont donné le mot pour tenter de me faire passer le pire samedi de ma vie…

Et c’est vrai, que là, par moments, j’aurais aimé avoir l’aide de Super Nanny. Non, parce que celle-là, elle a l’air hyper forte comme ça, mais bon, j’aimerais bien la voir à l’œuvre avec les miennes… Juste pour vérifier si vraiment elle fout les boules en vrai aussi, si vraiment je suis si nulle que ça à côté d’elle ou si y’en a juste un bout de récupérable…

Ca a commencé ce matin.

Pourtant je m’étais couchée tôt exprès pour être reposée. C’est vrai que ce matin, en plus, j’étais hyper reposée, j’avais même fait un joli rêve, une épaule, un joli polo…

Il faisait beau temps au réveil, les filles ne faisaient même pas la java…

Je me suis dit, topissime, ça sent la bonne journée !!! Je vais me préparer sur ces entrefaites, toute guillerette que je suis. Une bonne journée avec mes filles, génial…

Les biberons étaient prêts… Et Lison, ma petite, se pointe dans la cuisine. La championne en ce moment du cassage de c***, qui se met à pleurer parce que évidemment, là, juste au moment d’avaler son bon chocolat préparé avec amour, c’est du pain qu’elle veut !

Donc c’est parti pour les « OUIIIIIIIIIIIN » interminables, les grosses larmes qui coulent, les pleurs sans fin qui montent crescendo vers les aigus et qui montent aussi en puissance de décibels… Et évidemment qui ne s’arrêtent jamais, hein, sinon c’est vraiment pas rigolo !

J’adore quand ça commence comme ça…

Dans ma tête, je fais la position du lotus, j’inspire, j’expire, je me dis que je vais attendre un peu pour lui sortir les kata de Kung-fu… Inspiration… Shifu n’a qu’à bien se tenir, comparé à moi, il est rien du tout ! Puis je me dis que je ne veux pas trop impressionner mon adversaire tout de suite. Expiration… Je zénifie.

Je me dis alors que le meilleur moyen de passer une demi-journée tranquille, vu qu’il fait beau c’est encore de la passer dehors. Un petit jardin avec des jeux, les pelles, les seaux, le pique-nique, et hop c’est parti mon kiki.

Je prends le barda : les doudous, les filles, les manteaux, le sac de jeux et le sac de pique-nique sans oublier mon sac à main ; on arrive à la voiture, je les installe dans leurs sièges-autos et là, d’un seul coup, en attachant ma petite, j’ai une odeur qui vient chatouiller mes narines et pas du meilleur effet, s’il vous plaît.

Punaise, là, juste quand on est prêtes à partir j’ai droit au cake !… Ah Bravo ! Lison ! Merci !

j’ai zappé le coup de la couche et des lingettes. J’ai plus qu’à refermer la bagnole avec les filles dedans, le temps de monter chercher tout ça, avec un ascenseur qui ces temps-ci joue à t’amener ailleurs qu’à l’étage demandé. Mais comme j’habite au 8ème, les escaliers, non merci, alors je me balade.

Mon Taz fait des siennes pour reprendre possession de moi, je le sens. Juste quand je disais qu’il se calmait, je vais passer pour quoi, maintenant ???? …

Donc là, il est pas tout à fait 11h et je suis déjà de très bonne humeur, j’adore quand ça se passe comme ça…

On arrive quand même au parc, je change les fesses de la louloute et je les laisse vaquer aux jeux. J’attrape mon bouquin du moment « Traité d’athéologie », je vais environ lire 4 phrases sur tout le temps que je vais rester là, autant dire inutile, quoi !…

Et bien, cette super sortie qui devait être pure détente n’a été que stress, disputes, punition, réprimandes, « ouiiiiiiiiiiiiin » et j’en passe.

J’ai même dû sortir cette arme que je déteste entre toutes : la fessée, et même pas contre ma petite capricieuse, non, non, contre sa sœur. Qui se met à vouloir jouer les autoritaires avec les adultes…

Je m’occupais d’un énième caprice de ma petite à ce moment-là et je n’ai pas tout suivi.

Mais ce que j’ai capté était suffisant : un petit garçon genre 18 mois, moitié moins qu’elle voulait monter au toboggan, il était pour cela aidé de sa maman enceinte du deuxième. Anaïs ma grande était en haut. Elle avait décidé d’investir les lieux, de monter la garde et d’empêcher tout assaillant de la détrôner, genre… et par voie de conséquence, de ne laisser monter personne.

Et là voilà qui commence à engueuler et pourrir le pauvre petit garçon qui essayait tant bien que mal de monter. Je suppose que la mère est intervenue, mais ma fille n’est pas timide, hein, bof, si la mère commence à dire quelque chose, ben j’ai qu’à lui répondre plus fort qu’elle, et la voilà qui commence à dire à la mère « Non, il monte pas, d’accord, c’est à moi ».

Le problème c’est qu’elle ne faisait pas que parler, non, elle avait décidé visiblement de faire comme moi quand je me retrouve à gronder les deux miennes en même temps, à savoir, je crie. Ben ma fille n’a fait que suivre l’exemple, « je crie plus fort »…

YOUPIIIII ! J’adore.

Et me v’là à mettre une fessée à ma fille, qui se met à hurler, et tenter vainement de lui expliquer que « non, on ne parle pas comme ça aux grandes personnes, ni au petit garçon d’ailleurs, que les jeux sont à tout le monde, etc et j’en passe »… Quand Lison tombe au même moment et se met à hurler.

Je regarde mes affaires, je me dis que je vais tout remballer pour rentrer dare-dare et foutre tout ce beau monde au lit et avoir enfin la paix… Mais le beau temps est une denrée si rare, ici et je n’avais pas vraiment le cœur à en priver tout le monde. Nous avons donc mangé là. J’ai mis mon i-pod sur les oreilles (une seule oreillette, histoire d’entendre quand même les histoires de mes filles) pour tenter de me détendre.

Et après la sieste rebelotte, et chamailleries, et caprices, et « OUIIIIIINNNNNN » et vas-y que je te réponds, même pas peur !

Arrrrrrggggggggggggghhhhhhhhhhh !

Mais foutez-moi la paix, mes chéries, laissez-moi penser tranquille, vindious !

Je ne demande pas grand-chose, juste, là, un peu de silence et de tranquillité !…

Alors, Carpe Diem et toutes ces conneries, c’est vrai que c’est cool, c’est méga optimiste, ça a l’air vachement simple en plus, vu comment j’ai expliqué le truc, mais bon y’a des jours où franchement, ça devient compliqué…

Donc on va dire que c’est possible, mais uniquement la semaine quand y’a l’école, la crèche, la nounou et tout l’toutim, hein, parce que certains week-end, ça le fait pas du tout ! du tout !


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