Magazine Humeur

Confessions d'un enfant du siecle

Publié le 30 septembre 2008 par Skalpa
Il est sorti aujourd'hui le nouvel album de Rockin' Squat...
Petite chronique musicale à la première écoute en quasi pas différé et totalement vierge d'a priori (je n'ai découvert la sortie de cet album qu'au moment où je l'ai eu en main).
Rien vu, ni entendu dessus; c'est donc du premier cru, tout cru!
Confessions d'un enfant du siecle
J'appuie sur Play et c'est parti:
Confessions d'un enfant du siecle
1)
Ambiance afro-américaine (du sud) à fond de percus, un refrain chanté, puis la voix et un phrasé reconnaissable entre tous (pour tous ceux qui ont un minimum de culture hip-hop française) de rockin'squat égraine une liste de zikos, voilà le premier morceau du premier (vrai) album en solo de l'ex-rappeur d'ASSASSIN.
2)
Ça continue avec un morceau assez lent au thème récurent: sa vision du HH tendance egostyle... Un peu trop lent et long à mon goût, rien de révolutionnaire. Au bout de 3 minutes, on a déjà envie de zapper (le morceau en fait 4) et si on le fait, on n'a pas de quoi le regretter.
Dommage pour un morceau intitulé: INSTOPPABLE...
3)
KRS-ONE sur un beat un peu futuriste s'invite pour un featuring: la Old School Reprezent!
4)
On enchaîne avec "France à Fric" qu'on avait déjà entendu sur Too Hot for TV, l'EP sorti l'an dernier.

5)
Un beat très "assassin" (le groupe) révèle un égotrip où squat raconte sa vie, à sa manière à lui, une façon de répondre à tous ces détracteurs, sans langue de bois, enfin je crois.
Cela a le mérite d'être clair:
"C'est vrai, t'es plus vrai que moi, toi qui sais tout
Si tu kiffes pas Teuskwa, on ne t'écoute pas et c'est tout"

6)
Puis ça continue avec un son qui fait penser au dernier album des Svinkels, limite dansant.
7)
LADRAO SEM CAUSA cause, comme son titre le présume, d'un jeune présumé des favellas..
8)
La suivante est un duo avec Agallah the Don Bishop, j'avoue je connaissais pas. Mais le morceau a un goût de déjà entendu. J'ai pas dit désagréable, juste un peu mélancolique dans le son. You know wanna mean (en bon yaourt!)
9)
CLUBBISH: Oh yeah!
10)
Sur un sample de Carmina Burana, Squat attaque là où il fait fort: un texte engagé, assez documenté, bourré de références pas forcément connues... Complot, complot?
Médine arrive du Havre pour poser son flow sur ce morceau. Il tombe y bien.
11)
Gros coup de synthé (encore), pour un gros son sur la liberté. Il ne s'agit pas de Philémon mais de FREE THEM ALL!
12)
Pas de paroles sur le livret pour "CAN I DO MY THANG", même pas parce qu'elle seraient en anglais, non c'est comme dans toute chanson de Squat, y a juste des expressions et l'égostyle qui parfois sont dans la langue de Shakespeare, de Castaneda, d' Africa Bambaataa mais aussi de Georges Bush.
13)
TE AMO... EU QUERO VOCE
Pas de surprises au vu du titre: This is a love song.
Rockin fait son lover.
14)
AIMER SANS POSSEDER
Intriguant ce sample d'un hoquetement de femme avorté.
15)
Un piano, une voix lancinante et aigue, on n'est pas passé loin de la r'n'b, on l'effleure mais pas la déflore.
16)
Fallait pas s'attendre à un son qui pête tout dans la continuiété des titres précédents...
On "n'oublie pas le groove mon frère", on "n"oublie pas le groove, ma sœur".
17)
ETERNEL APPRENTI est presque finie, je l'ai pas écoutée, juste entendue. Faudra réécouter:
"C'est dans les choses simples qu'on se retrouve soi-même".
Confessions d'un enfant du siecle
Et au final:
Revoilà Rockin'Squat, la old school rembarque dans les bacs. Forcément, moins médiatisé que le retour de ses potos du 93.
Pas d'interview sur canal, pas la une de libé, même
pas un véritable buzz sur internet, ni un mot sur france info.
Mais, c'est pas plus mal; Normal.
En tout cas, un cd de 17 titres, un livret de 20 pages, plus d'une heure de zik, quelques photos sympas.
Un artiste de moins en moins caché, de plus en plus affirmé.
Fidèle à lui-même...
Allez, un petit retour 13 ans en arrière, celle qui pour moi, restera la meilleure:

Confessions d'un enfant du siecle
Et l'original version:

Ps:
Big up et merci à Thom pour kdo inattendu et bienvenu!
Surtout que cet album est je pense à réécouter...

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine