Magazine Journal intime

La vie, et ceatera...

Publié le 30 septembre 2008 par Tazounette

Excusez ces mots, sûrement vous ne les comprendrez pas…

 

J’ai besoin pourtant de les dire…

 

La vie est décidément très étrange. Voire, parfois, c’est vrai, je ne la comprends pas.

 

Depuis quelques temps j’étais sur un nuage, un petit nuage, mais selon la perspective et l’angle selon lequel on le visualise, il semble s’étirer et prendre une plus large place. J’étais bien, là-haut, c’était doux, enfin, au-dessus du gris, près du ciel bleu, plus près du soleil et de ses chauds rayons…

 

Et puis d’un coup, comme une dissonance dans le ciel azuréen, la flopée de nuages est revenue prendre d’assaut ce ciel immaculé… et hop, la pluie de nouveau, la couverture basse et le manque de lumière…

 

Elle est ainsi… Elle tire et elle pousse, elle propose et elle dispose…

 

Comme le temps belge finalement. Le beau temps ne dure jamais. Il point, on espère et tout cela pour mieux disparaître…

 

Il y a des rencontres fortuites, magnifiques, prometteuses, les atomes crochus, les centres d’intérêts, une forme de pensée similaire, des « philosophies de vie » qui collent. Et puis au hasard de toutes ces grandes choses, il y a les bagages de chacun, les casseroles plus ou moins volumineuses, plus ou moins lourdes et leurs conséquences sur les êtres, sur les rêves, les projets de vie établis depuis toujours, comme une résonnance creuse tout d’un coup quand un rouage pète et que ça change toute la donne de la machine espérée, voulue et qui ne peut se réaliser…

 

Ca me fend le cœur en vérité…

 

La projection. Quelle arme humaine terrible, redoutable… On édifie sans le faire exprès au fil de sa vie, et tout s’écroule d’un coup…

 

Pourquoi on ne peut pas sauver les « belles âmes », comme les appelait si bien Stendhal, ces gens qui croisent notre route et qui sont si beaux à l’intérieur qu’on veut s’y attarder, s’y arrêter et apprendre d’eux, faire un bout de chemin, aussi, pourquoi pas… mais la vie s’est un peu acharnée, elle balance ses coups inégaux et elle laisse l’âme décharnée derrière elle en lui demandant en plus « Débrouille-toi, mais tu dois continuer, comme tu le peux ! », avec un rire sardonique en coin avant de détourner la tête et trouver un autre coup à donner, à une autre personne, au hasard de sa route…

 

La vicieuse. La chienne, parfois…

 

Je suis touchée, très touchée. Bouleversée même. Mais ça c’était depuis plusieurs jours, déjà.

 

Ca se continue mais avec d’autres couleurs en sus… Moins gaies…

 

Je ne peux rien faire, toute petite que je suis.

 

Je voudrais, moi, nettoyer, tout ça, comme Sainte Véronique avait essuyé le visage du Christ pour qu’il retrouve la vue, d’un simple geste.

 

Connasse d’évangile… Foutus mensonges. Foutus préceptes qui veulent que Dieu soit grand… Grand de quoi ? Grand dans toutes les épreuves qu’il distribue pour vérifier un peu la valeur de chacun, ensuite il attrape son grand crayon taillé et il coche « Lui, moui, pas mal et il n’a pas pesté contre moi, un + », « Elle, non, un grand – elle a osé blasphémer » ?

 

La vie c’est ça alors ? La plus dure et la pire qui soit, pour tout le monde ? Débrouillons-nous pour la voir du bon côté et essayer d’apprendre des embûches, d’apprendre des douleurs, pour faire durer l’espoir aussi longtemps que possible et le faire renaître à chaque fois qu’il s’éteint ? A force de temps et de sagesse aussi…

 

Je voudrais désembuer, mettre une main délicate sur un front et que ça suffise à apaiser ceux qui en ont besoin, désembuer les cœurs, les esprits des gens qui en valent la peine. Qu’ils se rendent compte de la richesse qu’ils portent en eux, de celle qu’ils ont à offrir et qu’ils ne peuvent pas étouffer dans un désenchantement, des désillusions et un manque d’espoir qui laisse nu, seul, triste, amer, qui ferme toute ouverture au monde, qui étouffe, qui refroidit et qui assèche…

 

Comment redonner espoir quand il semble perdu ?

 

Comment aider quand on n’a que les mots, la bonne volonté, l’estime déjà pour ces « belles personnes »… N’y a-t-il rien à faire ? Alors qu’on voit l’or au fond de leurs mains qu’elles croient tellement vides, inutiles…

 

Que puis-je faire d’autre qu’être là et dire que « ça passera », « qu’après », « un jour », « dans quelques temps », « dès que », « le moment venu »… et toutes ces déclinaisons infinies qui n’offrent ni garantie, ni espoir dans le court terme.

 

Toujours l’espoir dans le « temps qui passe et adoucit les peines »… Quelle connerie…

 

Comment croire aux petites choses, aux petits moments quand tous les lendemains semblent vides, insipides, inutiles ?

 

Comment rendre l’espoir à celui qui l’a perdu ? Comment redonner confiance ?

 

Mes mots sont vains…

 

Et mes larmes coulent malgré moi…

 


Tu es une belle personne, ne la laisse pas s’éteindre… S’il te plaît…


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