Magazine Journal intime

Octobre

Publié le 01 octobre 2008 par Lephauste

Octobre ! Oh toi que dans qui les feuilles mordorées nous chutent aux pieds comme les cascades du cours mal rincé des bourses toutes fripées. Oh toi que dans le ciel lourd de nuages d'ouate usagée voit en vols compassés revenir l'indigence des paresseux, ces sans humanité fixe. chacun devant sa porte Octobre, les balaie avec compassion. Octobre ? allons aux champignons et nous enfoncer bravement dans la futaie qui borde majestueusement la cité gaudriole, que garde l'autoroute et l'usine d'incinération des méfaits du crime organisé. Tiens mais n'est-ce pas là un cep ? Ci fait ! Le prends-je ? Oh mais non malheureux, il est sûrement piégé ! Octobre, tout est poésie ! tout m'émeu, me casoar, m'autruche, me patafiole ! Je m'élance à chanter tes louanges, je te révère Octobre, j'use ma lyre à tirer des accords de bois fruité, d'airelles, de mûres ! J'enfourche le fut de chêne, je fais valser le rubis, la robe, la pourpre cardinalice et le soufre est mon ami. Nicolas, mon frère, as-tu dans tes chais de quoi relancer le marché des ulcères qu'une haleine automnale révèle dès que nous ouvrons la bouche ?

Octobre ? Attends,  le groupe  tu veux dire ? La révolution peut-être ? Le tintouin des coeurs que la déraison racine d'idées folles ?

Oh Octobre ! Toi qui dans les feuilles que pousse un vent ravalé de salive, cache un enfant mort. Mort dans un pays où l'on a jamais vu un platane, ni fricassé un émincé de ceps ni bu jusqu'à plus soif des nectars amers ni promené Dimanche les enfants dans des bois où les loups ne rêvent plus de grand-mères acariâtres. Dans un pays donc, si j'en crois la une des journaux, un pays qui n'existe pas. car rien n'existe plus aujourd'hui que l'odeur pourissante des feuilles.


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