Magazine Journal intime

Lions et agneaux

Publié le 29 octobre 2008 par Corcky

Ah ben merde, j'avais promis à ma femme de me coller devant quelque chose de suffisamment débile sur TF1 pour la laisser passer une soirée peinarde et ne pas lui hurler des insanités aux oreilles, et bien sûr, "oups, Honey, I did it again", il a fallu que je tombe sur un documentaire historico-socio-politico sur la Cinquième (qui est une chaîne à éviter comme la peste si l'on tient à maintenir son taux d'activité corticale dans les limites inférieures à la normale).
Du coup, et comme à l'accoutumée, on avait beau être complètement d'accord, elle et moi, sur absolument tout ce qui se disait sur l'écran, il a fallu que j'en remette une couche, que je commence à m'adresser au téléviseur en aboyant des gros mots abjects (que je ne te répéterai pas sur cette page) et que je menace de me torcher le derrière avec la Bannière Etoilée, geste parfaitement puéril et irrespectueux, qui n'aurait d'ailleurs servi à rien sinon à me provoquer un érythème fessier particulièrement désagréable.
Je ne te ferai pas l'affront de te résumer ici le contenu de cette émission, ami lecteur, car il est évident que tu l'as regardée en même temps que moi, et que tu n'étais certainement pas assis comme un con dans ton canapé, à baver pensivement en écoutant ta cervelle grésiller délicieusement (en un processus d'atrophie particulièrement  rapide et odieux), tandis que défilaient sur ton écran les images d'un  indicible "Bordeaux-Le Havre" ou d'un navrant "Mafia Blues 2".
Donc, comme moi, tu a visionné ce petit documentaire sans prétentions (que même ces génies de chez Télérama ont bien aimé, comme quoi, parfois, Télérama, on devrait s'en servir en dehors des toilettes).
Et comme moi, tu as appris des choses, même si tu savais déjà depuis longtemps que les armes de destruction massive de Saddam Hussein avaient autant de consistance que la fibre sociale de Nicolas Sarkozy, et que le quotient intellectuel de Georges W. Bush avoisinait la température ambiante qui règne en janvier à Irkoutsk, Sibérie (son lac Baïkal, sa vue imprenable sur la Taïga, son Michel Strogoff et son Transsibérien).
Par conséquent, au bout d'une heure, outre que tu avais un peu la gerbe, que tu étais légèrement énervé et que tu avais désormais la certitude que les fans d'Obama sont peut-être encore plus cons que ceux de Mc Cain (parce qu'encore plus naïfs, même s'ils sont mignons tout plein), tu avais surtout en tête les deux discours que tu venais d'entendre.
Celui-ci, prononcé par le Président Eisenhower en 1961, et qui t'a fait penser que si Elisabeth Tessier avait vu aussi juste que le vieux Dwight, on ne la prendrait pas aujourd'hui pour une vieille rombière ayant pronostiqué le 11 septembre 2001 comme "un jour positif pour les transports" dans son bouquin.





Et puis celui-là, qui t'a fait regretter qu'au Sénat français, on compte davantage de vieux gâteux souffrant d'Alzheimer et grassement rémunérés pour pisser dans les plantes vertes, que de nonagénaires parkinsoniens mais néanmoins couillus, comme le sénateur de l'état de Virginie, Robert Byrd.






A la fin, tu as éteint ta télé, parce que tu voulais te reposer un peu (histoire de digérer tout ça, de séparer le bon grain de l'ivraie, et accessoirement, d'être capable de te lever le lendemain pour aller gagner ton pain quotidien).
Sauf que tu es tombé sur Terminator 2.
Et que, vu ton humeur, tu n'as pas pu résister.
Et puisque, de toute façon, la prochaine guerre est pour bientôt, tu t'es dit que la fameuse scène d'atomisation de Los Angeles ferait une excellente entrée en matière.

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