Magazine Journal intime

« Quand vous lirez ce livre » de Sally Nicholls

Publié le 09 novembre 2008 par Anaïs Valente

« Le dimanche on lit au lit... » - Illu de Petit Bordel

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Je vous écris cette chronique les yeux encore tout mouillés, le nez encore tout coulant, les lèvres encore toutes tremblantes.

J'ai terminé la lecture de "Quand vous lirez ce livre" il y a trois minutes à peine, alors vous excuserez les traces de larmes sur mes écrits.

Oh non, ce n'est pas d'un livre triste que je veux vous parler.  Pas au sens premier du mot "triste", savoir sombre ou morose.  Genre sordide.  Qui fait pleurer dans les chaumières juste pour faire pleurer dans les chaumières. 

C'est un livre poignant.  Voilà le terme adéquat : poignant.  Passque la fin du livre, on la devine évidemment dès lecture de la quatrième de couv' :

"Je m'appelle Sam.

J'ai 11 ans.

Je collectionne les histoires et les objets incroyables.

J'ai une leucémie.

Quand vous lirez ce livre, je ne serai peut-être plus là".

Ah ben voilà, je pleure encore.  C'est malin.

Mais même en devinant la fin, on entre dans cet ouvrage à pieds joints.

Aussi étrangement que cela puisse paraître, moi, je dirais que ce livre, c'est la vie.  La vie d'un enfant en passe de devenir un ado, malade depuis toujours, ou presque.  Une vie normale, somme toute... ou presque.  Avec des envies d'enfants : battre un record du monde, prendre un escalator en sens inverse.  Des rêves d'enfants : voir la terre d'en haut.  Et puis des enfants : Sam, Félix son best friend, Elsa sa sister.  Et des questions.  Des tas de questions.  Celles que se pose un enfant de 11 ans.  Un enfant de 11 ans malade.  Bref, un livre plein de vie, de rire et de joie, malgré la vie, malgré la mort, malgré tout. 

Sam devient notre enfant, notre frère, notre ami.  La lecture est fluide.  Le temps passe vite.  Trop vite.  Le livre passe vite.  Trop vite.  Et puis c'est déjà la fin...  Trop vite, trop beau, trop poignant, trop drôle aussi.  Dès la page 100 (il y en a 280), j'ai senti une grosse boule dans ma gorge, qui n'a cessé de grossir et de faire un va-et-vient durant les 180 pages suivantes.  Mais c'était bon. 

Un livre sorti à la fois dans la collection adulte et dans la collection jeunesse, parce qu'il peut être lu par tous.  Oserais-je dire "parce qu'il doit être lu par tous" ? 

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