Magazine Journal intime

Le yin, le yang et la politique québécoise

Publié le 15 novembre 2008 par Blogueusecornue

Lors du dernier cours, ma prof de yoga nous a suggéré de trouver du positif dans tous les aspects négatifs de la vie. Alors, bonne joueuse, je vais suivre son conseil.

Négatif: Le premier ministre Charest a déclenché de nouvelles élections moins de deux ans après le dernier scrutin provincial et ce,  en se servant d’un prétexte vicieusement faux.

Positif: Cette fois-ci sera la bonne. Mario Dumont sera fort probablement rayé de la carte.

Est-ce que je vais m’en plaindre? Absolument pas. Autrefois, je craignais Dumont comme la peste bubonique (non en fait, dans mon cas, il faudrait dire que je le craignais comme un horrible amalgame “prises de sang  à répétition / affiches électorales présentant le faciès mielleux de Justin Trudeau / très mauvaise interprétation d’un staracadémicien qui chante pathétiquement faux / premiers cheveux blancs”). Toutefois, il s’est avéré que l’ADQ en tant que parti de l’opposition a été un des plus gros flops de l’histoire de la politique québécoise. Non seulement Dumont n’était pas prêt à gérer convenablement ses nouvelles fonctions, mais la population l’a rapidement pris en grippe (et contre ce type de virus, aucun vaccin n’est efficace). À l’origine, ne l’oublions pas, il a reçu un nombre important de votes par pure contestation de la part d’électeurs mécontents des interventions  (ratées et/ou inutiles et/ou inconvenantes) des deux principaux partis.

Bon débarras, monsieur Dumont. So long, farewell, Auf Wiedersehen, goodbye.

[Ici devrait normalement figurer une image d'homme en complet portant un bonnet d'âne sur la tête, mais Wordpress me boude.]

Autre point qui me déconcerte lorsque j’écoute les pitoyables palabres de Super Mario version régionale -3.0: le non-sens de ses discours. Le chef de l’opposition vilipende le multiculturalisme et l’apport trop élevé en immigrants et prône les bonnes vieilles valeurs québécoises et l’importance de l’identité québécoise. À mon humble avis, pour être en mesure de protéger l’identité québécoise et par extension, sa langue maîtresse, il faudrait d’abord que Dumont soit capable de la parler convenablement.

Or, notre charmant chef adéquiste s’exprime vraiment, vraiment, vraiment (ai-je dit vraiment vraiment?) très mal à l’oral. Dans mon esprit, un chef politique se doit d’être un bon orateur et de posséder une ligne de pensée qu’il arrive à présenter intelligemment lorsqu’il s’adresse à ses concitoyens, partisans ou non. Exit les discours décousus et le vocabulaire d’un élève de deuxième année du primaire.

Bon nombre d’immigrants ont un français bien meilleur et beaucoup plus recherché que le vôtre, monsieur Dumont.  L’apport immigrant n’est pas nécessairement une menace pour notre identité. La véritable menace, c’est un ti-clin de votre acabit, qui se targue de vouloir gouverner une nation. Le Québec n’est pas au mieux de sa forme, et vous savez pourquoi? Parce qu’ils sont trop nombreux, ces ti-clins, à vouloir nous enfermer dans une coquille soi-disant pour nous protéger de l’autre, de ce méchant qui viendrait nous anéantir. Il est grand temps que les Québécois sortent de leur torpeur. Pourquoi vouloir toujours miser sur de l’infiniment petit,  pourquoi se sentir coupable de sa propre réussite, pourquoi dénigrer l’autre (par peur de soi, sans doute) et prôner des valeurs réductrices et bassement ethnocentriques sous couvert de vouloir propager les “bonnes” valeurs? Dumont est exactement cet exemple d’ignorant qu’il faut éviter à tout prix d’élire. Le repli sur soi est une mauvaise chose. Surtout lorsque le “soi” est d’un misérabilisme navrant.

Charest n’est guère mieux. Une version “mononcle” du politicien. Et Marois, permettez-moi de rire un bon coup. Accéder au trône titre de première femme premier ministre du Québec est tout ce que cette bourgeoise désire.

On a un réel problème d’image politique, une véritable carence en VRAI leader rassembleur,  tant au fédéral qu’au provincial. Il est où, le candidat charismatique possédant un bon sens du leadership, des idées, une vision, une jugeote, une verve cultivée? Il est où, notre Barack Obama à nous? Il me semble que plus de gens feraient l’effort d’aller voter si seulement nous avions un personnage à la fois rassembleur et authentique,  un homme ou une femme qui sollicite notre intelligence d’électeur au lieu de nous prendre pour de parfaits imbéciles.

Mais bon, je m’égare.

* Inspire, expire, inspire, expire, rester positive, inspire, expire. *


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