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Créatures de l’horreur quotidienne

Publié le 24 novembre 2008 par Radiored

2950329864_e53a6c59a9-copieJe pense que les grands mythes populaires ne sont pas que des vues de l’imagination. Prenez les vampires par exemple. Dans le genre question à la con, demandez à quelqu’un ce qu’il préfèrerais être, un vampire ou un loup garou ? 9 chances sur 10 qu’il réponde vampire. Ils sont soit-disant romantiques et attirants, en plus, ils sont immortels. Ouais, bah moi je ne peux pas les saquer, les vampires. Peut être parce que j’en ai rencontré.Comme pour toute créature mythologique, il y en a de deux sortes. Ceux qui n’ont pas conscience de leur nature, et ceux qui assument. Cette dernière race est particulièrement dangereuse. En général séduisant, ils ne sont en réalité que des choses mortes, qui se nourrissent du désespoir et de la détresse des humains. Des parasites. Comme des tiques. Ou des morpions. Enfin comme je vous l’ai dit, je ne peux pas les saquer, les vampires du quotidien, ceux qui vont sucer vos émotions, les vampires sentimentaux, les vampires historiques, les fabriquant de guerres, de génocides à travers les ages, les vampires prolos, ceux qui rentre bourré chez eux pour battre leur femme, les mondains qui vont profiter d’une soirée bien arrosée pour s’essayer au viol sur une fille bourré, toute personne ayant du pouvoir ou ayant pris du pouvoir sur vous, et dont le seul but est de vous pourrir la vie.

Je préfère les loups garous, et de loins. Déjà, ils ne se transforment que lors des nuits de pleine lune, les dégats sont donc moins régulier. Leur malédiction est de vivre plus fort que les autres. De sentir la moindre odeur, de courir comme des dingues sous la pluie, libres, et bien souvent couverts de sang. Oui parceque le problême est là. L’odeur du sang ou du sexe les affolent. Mais les dégats sont donc quand même là, et par certains côté, ils ne sont pas plus glorieux que des vampires.

Je pensais en être un, de loup garou. Mais non, j’apartient à une troisième race de créature mythologique moderne et urbaine, le zombie végétarien. Nous sommes de plus en plus nombreux, dieu seul sait pourquoi. Prend un taxi la nuit, lecteur et lectrice, et tu verras notre armée dans les rues. Nous sommes sous les ponts des autoroutes, dans les bars chics, nous marchons dans les rues, à la recherche d’on ne sait même pas quoi. Dans le métro, écouteurs vissés sur nos oreilles, nous nous rendons vers des destinations aussi secrètes qu’inutile. Nous allons vers les humains, tout le temps. Peut être leur chaleur nous attirent-elle, nous qui sommes froid et mort. Nous vous parlons, sans que vous vous en souveniez forcément, nous vous faisons l’amour, nous pouvons faire semblant de vous hair, mais dans tous les cas, vous nous reconnaitrez au fait que quoique nous fassions, quoique nous disions, notre regard est mort, comme celui d’un poisson.

Sur ce, je vais lever ma carcasse vide, mettre mon bonnet de toute les couleurs, et partir à la recherche d’un lieu chaud et fréquenté d’humains. Je vais me tenir loin des vampires, et peut être me faire quelques potes loups garou.

  

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