Encore un peu de St Lucia

Je fais durer le plaisir, ça me permet de rester un peu dans la chaleur et la lumière tropicales, alors que le gris de décembre à Vancouver se maintient.
Après 4 jours à Marigot Bay, nous avons repris nos cliques et nos claques et sommes partis plus au sud, pour nous rapprocher des Pitons, ces deux belles montagnes qui tombent tout droit dans la mer.

Nous avions réservé deux nuits au Mago Estate Hotel, sur les hauteurs de Soufrière. L'hôtel est charmant, mais semble un peu à l'abandon, et les rares clients sont sur le départ. Qu'à cela ne tienne, on va au moins essayer d'y passer une nuit et on verra. Il faut dire qu'on n'est pas encore en saison touristique, les hotels sont loins d'être pleins, et celui-ci nous a offert une suite machin chose au prix d'une chambre normale. La voici, la suite en question. Il lui manque un mur, c'est original.


Le concept est sympa et la vue extraordinaire, mais heureusement qu'il n'y a pas foule dans l'hôtel, parce qu'on voit très bien la douche, dépourvue de rideau, depuis la piscine de l'hôtel. Faut avoir des tendance exhibitionnistes, peut-être...
Le temps est très variable à Soufrière, et bien sûr, dès que je m'installe sur une chaise longue au bord de la piscine, il se met à pleuvoir. Nous partons manger un bout, nous promener dans la ville, puis visiter le jardin botanique du coin.



Je vous épargne les photos de fleurs, mais dans ce beau jardin botanique se trouvent aussi des chutes devant lesquelles nous avons posé:

Sur le chemin du retour, nous passons prendre un verre et assister au coucher du soleil au bar d'un bel hôtel, le Stonefield Estate Resort. J'y passerais bien une ou deux nuits, mais les prix sont quand même un peu délirants... Le coucher de soleil sera comme tous les soirs plutôt nuageux, mais l'ambiance est calme et très agréable, et la vue sur les Pitons est franchement magnifique.


De retour à l'hôtel après un repas dans un resto désert -c'est ça aussi, voyager hors saison...-, la nuit sera longue, chaude et bruyante. Ca commence par le ventilateur qui fait se met à faire des gros "tac-tac-tac" quand ça lui chante, qui me réveillent chaque fois que je commençais à sombrer dans un sommeil profond. Quand Jeremy met fin à ce supplice en éteignant le ventilateur (je n'avais pas la moindre idée d'où se trouvait l'interrupteur), c'est au tour des coqs de se mettre à annoncer l'arrivée prochaine du petit matin. Sauf qu'il fait encore bien nuit. Ils vont en avoir pour un moment à chanter... Il semble y en avoir des centaines, et comme les bruits s'amplifient en montant et que nous sommes sur les hauteurs de la ville, ça vous donne une idée du concert qu'on se tape en pleine nuit. Le jour finit par se lever, vers 6h, et lorsque les coqs s'arrêtent de chanter, c'est le vendeur de poisson qui se met à souffler sans cesse dans une corne qui fait un boucan du diable.
Il n'en faudra pas plus pour qu'on se décide à repartir. Notre grande ambition de partir à l'assaut du grand piton est partie aux oubliettes, tout ce qu'on veut c'est retourner à Marigot Bay et retrouver la tranquillité de notre cottage. Un coup de fil à l'hôtel et tout est réglé -il y a un bon côté à partir hors saison, quand même, il y a de la place dans tous les hôtels- nous reprenons la route vers le nord et profitons du reste de l'après-midi au bord de notre piscine. Home sweet home...