Depuis le 8 Novembre 2008, je ne travaille pas. Rassurez-vous ! Je ne suis pas au chômage, ni en grève prolongée, je suis en arrêt de travail suite au fameux accidnet de voiture que j'ai eu ce jour là. Le temps commence quand même à être long. Mais je sens bien, et je l'avoue enfin, tout ce repos qu'on me donne, j'en ai besoin car finalement, même si en soi ce n'était pas grave, ça n'est pas rien. Je l'ai bien compris depuis qu'en ayant voulu faire des efforts, le côté le plus heurté de ma poitrine m'a rappelé très aimablement qu'il avait été fragilisé par le choc. Mes pectoraux sont endoloris. Et puis mon tibia bossu déclenche toujours des sursauts quand on le frôle, du coup je préfère qu'on ne me frôle pas, ni qu'on me frotte, ni qu'on m'touche d'ailleurs. Je suis en sucre moi ! Et pis c'est tout !
Je ne vais pas dire que travailler me manque car je peux m'en passer. Non c'est plutôt ce contexte de forte sociabilité intense du commerce qui me manque. Comme je le répète souvent, dans des petites surfaces commerciales, on tisse plus rapidement et plus facilement des liens avec sa clientèle. Tout ça me manque beaucoup, d'autant plus que je ne sors pas beaucoup. Exit les randonnées gersoises d'ailleurs. Remboursez !
Et bien sachez-le, mon travail, j'en rêve la nuit. J'en rêve la nuit de mon boulot ! Oui ! Dans ma tête toutes mes bouteilles sont encore à l'endroit où je les ai laissées. Je vois encore l'emplacement des bordeaux dans le rayon, celui des champagnes, celui de la célèbre marque de cola dont peu connaissent le secret de la recette (han, mais alors s'il le faut, c'est de la merde que y'a dedans !), celui du cidre, l'eau gazeuse…Hier soir, je cherchais à savoir si je me rappelais des procédures de fermeture de caisse, avec tous les codes d'opération à taper :
12 Comptage des soussous dans la caisse.
630 Prélèvement des espèces de manière à garder un fond de 200 euros.
550 Y'a-t-il une erreur de caisse ou de comptage dans tout ce brole ?
12 Recomptage pour être sûr que monsieur le caisson ne contient que 200 euros
630 bis Prélèvement de tout ce que la caisse a enregistré : Carte bancaire, chèque, bons de réduction, etc etc
580 Listage des chèques
580 bis Listage des Cartes bancaires
700 Fermeture totale de la caisse et de la session de la caissière. Après on peut se casser.
Ca me traumatise. OUI ! Je sais que je suis déjà traumatisée de nature, mais là ça me traumatise. La preuve en quelques rêves étranges, mais pas pénétrant (et c'est pas faute d'avoir étudié Verlaine lors de ma dernière année de fac ! ), qui ont coloré, parfumé, perturbé mes nuits récemment.
Rêve numéro 1 : Je me rendais à mon travail, avec ma nouvelle voiture d'occasion, une 205 peugeot porshe deux places avec méga coffre et fermeture pas centralisée. Arrivée au boulot, il me tenait à cœur d'aller chercher mes palettes, comme d'habitude. Personne n'a voulu me laisser faire. Tout le monde me regardait avec un air compatissant comme s'ils étaient à la SPA devant un chien malade "Oh, il est malade le toutou, oh c'est le plus mignon, on le prend mais faut le chouchouter". Je ne suis pas un chien malade de la SPA. Non. Evidemment, je me suis fâchée en disant que si j'étais revenue c'est que je pouvais le faire, non mais ! Alors j'ai fièrement chopé le transpalette avec la lourde palette de liquide et j'ai voulu avancer en tirant l'embarcation. Mais hélas, malgré mes efforts, je n'avançais pas et une douleur me flinguait la poitrine. P'tin d'bordel de merde ! Si je suis là, c'est que je suis guérie ! La palette se laisse quand même faire. Je la tire difficilement, cette pétasse de palette, mais je la tire. Et là quand j'arrive dans mon rayon, c'est le drame tragique pathétique trop triste et déroutant : mon rayon, c'est pu le même. De une, les couches pour bébé - parce que ces bêtes-là ça sait pas faire pipi et caca comme tout le monde aux toilettes - avait remplacé le coin du sirop et de la bière. Le rayon du vin avait été échangé avec celui des boites de conserve. Et, très étrangement, les sodas était mélangé avec les shampoings et une étagère quasi complète de 1 m 20 de large était rempli de mes shampoings préférés. Mais si vous savez, les elsèves roses, les nutri gloss qui font les cheveux tous beaux tous doux tous pas trop noués. Wow ! Mais que se passe-t-il Emile ? Ce n'est pas normal ce bordel. Je me réveille. Je me sens mieux, parce que je comprends que c'était un rêve.
Rêve numéro 2 : j'arrive, toujours en arrêt cette fois-ci, pour faire des courses. Je surprend la nana qui me remplace dire à ma directrice qu'elle n'a pas eu le temps de passer en rayon la petite palette d'alcool qui traine encore dans le rayon. Ma foi, j'y passe avec mon petit panier rouge à roulette et je me dis "Oh? Allez, je lui fais la surprise, je la charge, je suis sympa moi !". Je commence à déballer les cartons, ranger les bouteilles, quand soudain, PAF, CRIkkkk, PSHIIIII, une bouteille de champagne s'éclate la tronche sur le sol. J'ai pas l'air con. Parce que en arrêt maladie, j'ai suis pas censée travailler. Alors je fais tout pour planquer la bouteille dans un carton, sauf que je me rappelle qu'il y a des caméras. In extremis, je chope mon petit panier rouge, je passe en caisse et je me casse vite fait. Puis je me réveille.
Rêve numéro 3 : de ce rêve je me souviens de mon rayon que je redécouvrais avec stupéfaction. On avait fait un mix avec les dentifrices, les shampoings, les sodas et les jus de fruit. "Mais pourquoi ?" ai-je demandé. "Parce que ça fait super joli comme ça non ?". Je me suis réveillée, c'était trop difficile à supporter !
Bref, vivement la reprise quand même !
Gersicotti Gersicotta mène la vie de Château ...
Pondéralement vôtre pèse 38 kg 5 !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble