Magazine Journal intime

croyances populaires

Publié le 14 décembre 2008 par Alainlecomte

coppel-amorales-web.1229246134.jpgLes croyances populaires détachées de leur contexte tombent en nous comme des paroles poétiques, au point que l’on se demande si elles n’ont pas, justement, leur origine dans des tentatives de jeu de langage de la part de poètes exceptionnels comme on en trouve dans chaque culture. Nous autres, êtres conquis par la raison technologique occidentale, serions les plus ballots de croire que vraiment ils y croient au-delà du jeu de langue amusant qui consiste à s’y référer.

Parmi les œuvres actuellement exposées à la Maison Rouge (10, boulevard de la Bastille), toutes issues de la collection de deux amateurs d’art mexicains, Agustin et Isabel Coppel, on trouve les photos de Maruch Santis Gomez, une artiste qui appartient au groupe ethnique des Indiens Tzotzil (région du Chiapas). Elle réalise notamment des photos de son village légendées par de courts textes en langue Tzotzil, supposés être des croyances populaires.

Ainsi :

K’alal nu’ay buch’u kaki bakil choy ta snuk’e ta xich’sa el jkot ik’al sup ta xich’ mesal exmesal ti’ nuk’ il e ; up’I jech le ta xlek’ tal ti babil choye

Ce qui veut dire :

Si quelqu’un se coince une arête de poisson dans la gorge, il faut trouver un chat noir, lui caresser trois fois la nuque et l’arête s’en va.

Ou bien aussi :

Ne vous asseyez pas dans le chemin, sinon votre mère peut mourir

Ou encore :

Il ne faut pas balayer la maison l’après-midi, ou la chance peut disparaître et vous laisser sans argent


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