Magazine Journal intime

Dublin-Belfast-Glasgow-Edimbourg-Glasgow-Belfast-Dublin-3

Publié le 18 décembre 2008 par Thywanek

Donc, la suite de la suite.
Notez d’entrée de jeu que toutes les photos de cet article font l’objet d’un parti pris conceptuel : ça vous la coupe hein !?! Bon, vous inquiétez pas, en fait ça repousse. Ce parti pris conceptuel sera le noir et blanc. Incroyable non ?? (Excepté la première photo, mais franchement, on voit pas trop la différence ...)
La dernière fois, rappelez vous, ou alors allez vous faire examiner, vous avez peut-être un début d’alzheimer, nous étions à l’embarcadère de Belfast, Greg et Moi, (y’a pas de raison que je me mette pas une majuscule à moi aussi), dans l’impatience de prendre notre ferry pour Stranraer, en Ecosse, patrie du kilt, des fantômes, de Nessy et de la panse de brebis farcie.
Nous venions de prendre les commandes, étant à cet effet repassé par l’aéroport de Dublin, d’un véhicule automobile tout à fait excentrique. Imaginez donc. Le conducteur n’a pas de volant. C’est le passager qui doit conduire. Comble du comble, le levier de vitesse demeure au milieu au lieu d’être placé, plus commodément, sur la poignée de la portière, à main droite quoi ! Et en plus de ça la commande des clignotants est à droite au lieu d’être à gauche. A gauche ce sont les essuie-glaces : le nombre de fois où nous aurons, durant notre périple, essuyer la glace pour signaler que nous allions tourner à droite ou à gauche, avant de nous raviser, ou bien signaler que nous allions tourner à droite ou à gauche pour y voir mieux a travers le pare-brise lorsqu’il pleuvait…
Soyons honnête, Greg a fait preuve d’une capacité d’adaptation supérieure à la mienne. J’en suis encore tout agacé…
Heureusement nous n’avions pas trop à nous soucier de la route, si ce n’est de ne pas trop frôler les fossés et les trottoirs, tout en ne frôlant pas trop non plus, à droite, les autres véhicules automobiles excentriques arrivant en sens doublement inverse, puisqu’en face et de l’autre côté de l’autre côté du sens à l’envers. Nous n’avions pas trop à nous soucier de la route car nous avions Garmin.
Aaaah ! Garmin ! Je vous le dis aujourd’hui, où vous finissez probablement la cure de repos dans un asile douillet, que vous a valu la fréquentation pendant plusieurs jours de notre compagnie névrotique, que serions-nous devenus sans vous ?
Peut-être serions-nous encore en train d’errer dans un dédale Edimbourgeois. Peut-être serions-nous encore en train de tourner autour d’un roundabout, nous demandant quelle sortie choisir. Ah ! Garmin ! Je vous vois encore avec vos dimensions idéales pour vous tenir au dessus du tableau de bord : environ 90mm/60mm/15mm. J’entends encore votre voix mélodieuse, mélange de douceur thérapeutique et de sage fermeté. « Turn left, turn right, in 500m roundabout take the third exit, etc.. etc... » Et vos patients « recalculating » lorsque l’un d’entre nous, mais en l’occurrence je m’en suis bien gardé, trouvait que tel itinéraire ne convenait pas et entreprenait d’en dénicher un autre dont le souvenir de l’efficacité m’inspire un sourire discret rien qu’en y repensant…
Bref … Nous voilà donc bientôt, Garmin, Greg et Moi à bord d’un fier vaisseau. En fait de fier vaisseau une sorte de petite ville flottante dont l’alerte propulsion est promue par un système qui fait entrer de l’eau dans des turbines, puis la fait ressortir grâce à de l’air qui rentre aussi et qui ressort aussi, le tout à un rythme qui me fait dire que je n’aimerais pas y être dans ces turbines. Description un peu grossière qui ne demande qu’à être complétée. En tout cas ça va très vite. La preuve, deux heures après nous abordons les côtes de l’ancien royaume de Marie Stuart tout en gardant la tête sur nos belles épaules. Pas mal hein !


Route nocturne. Nous entrevoyons la côte et la mer agitée dans la nuit. Et grâce à Garmin nous arrivons à une heure descente à Glasgow, puis à l’hôtel où nous avons réservé.
Petite promenade de fin de soirée dans cette ville plus agréable que je ne l’imaginais. De la belle pierre, du caractère, et des charmes un peu sombres dont Greg fait les délices de son emprisonneur d’images.


Seule difficulté, il est un peu tard pour dîner. Alors que Greg n’hésite pas à négocier l’achat d’un mac machin chez un des plus notables distributeurs de fast food qui sent bizarre, j’attends mon tour pour retourner à l’échoppe d’un sympathique vendeur de fish and chips que nous avons repéré en déambulant et qui va faire regretter à Greg son écart anti-gastronomique. Lequel sympathique vendeur de fish and chips nous rapporte, ayant entendu que nous étions sujets, récalcitrants, de sa très Disgracieuse Prédidencité que nous savons, qu’il connaît les Puces de Clignancourt et qu’il a même essayé d’y vendre sa femme.
Afin d’être au moins aussi confortablement installé que Greg chez le distributeur notable sus-cité, je me réfugie dans Central Station, sur un banc, pour déguster le gras divin et poissonneux copieusement servi.
Las, livré à l’oisiveté durant mes activités de nutrition, Greg en profite pour prendre quelques photos. Ainsi donc le cliché de ce curieux individu perdu sous ce hall de gare n’est pas une réincarnation de Nosferatu testant de nouveaux modes d’alimentation, c’est Moi en train de me régaler.

Il s’en est même fallu de peu que Greg ne soit embarqué par deux charmants policemen, inquiets de le voir mitrailler, bien que pacifiquement, l’intérieur de la gare, en ces temps troublés où nous sommes, où la moindre attitude susceptible qu’on y suspecte que ce soit suspect constitue une menace évidemment menaçante. Finalement, rapidement et aisément convaincu de la totale innocence de Greg, les aimables représentants des forces de l’ordre local lui ont épargné les rigueurs de la paranoïa sécuritaire ambiante et actuelle.
Après tout ça une bonne bière et au lit.

Glasgow de jour. Je confirme. Une ville agréable, et même très attirante.

Nous grimpons jusqu’à la cathédrale St X, je ne me souviens déjà plus du saint dont il y est question, et nous allons crapahuter deux bonnes heures dans la nécropole qui surplombe la ville.
Rien de dire que c’est captivant. Ce n’est pas un cimetière. C’est une ville, une autre. Celle qui nous attend lorsque nous en aurons fini de gesticuler en bas.
Le ciel brasse des voyages de nuages. Des gris comme s’il en pleuvrait. Mais il n’en pleut pas.
Nous redescendons dans les rues ou ça vit. Petit brin de shopping pour Greg. Je m’achète des gants, oubliés à Paris. Greg ne trouve ni le jean dont il a besoin, ni les chaussures dont il a besoin, ni le je ne sais plus quoi dont il a besoin : ce n’est que partie remise…
St Georges Square : un irish coffee au bar d’un grand hôtel.
Retrouver la voiture et Garmin.
Tomber parterre devant le montant du pv pour dépassement de temps de stationnement. 60£ ! Observer que c’est moitié moins si on paye dans les 14 jours … Que c’est gentil !... Réfléchir > voiture louée, carte bancaire de Greg > vont nous retrouver ou alors c’est la boite de location qui va raquer et au final c’est encore la carte bancaire de Greg. Je sens qu’on va payer.
Mais comme nous sommes décidément de bonne composition, nous reprenons la route en roulant à gauche et en rigolant quand même.

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