Magazine Journal intime

Un mot

Publié le 23 décembre 2008 par Lephauste

Un mot, pas de littérature, pas une jolie phrase dans cette note de fin du jour, un mot, un simple mot pour dire que je viens de regarde l'extrait d'une émission où était invité le père de Julien Coupat, le présumé homme libre, le présumé citoyen, le présumé tout ce qu'il vous plaira d'imaginer selon que vous soyez ou non touchés pas la gale sécuritaire qui entre autres "phénomènes" tue ce qu'il restait d'humain dans les larves muettes que nous sommes en train de devenir. Le personnel politique nous y aide. Ce que j'ai entendu ?

Un homme dont la vie à l'instar de milliers d'autres n'a jamais frôlée la part noire du monde, un médecin qui se définit lui même comme faisant partie de la "classe moyenne", un dangereux homme ordinaire et qui se retrouve à plaider en conscience et calmement pour qu'ici nous n'adoptions pas la posture de la soumission à un pouvoir qui ne détient aucune réponse aux questions brûlantes qui nous oppressent. Son fils a pensé contre ce pouvoir. Qu'il ait agit ou non dans le sens de ce "story telling" débridé dont on nous a abreuvé, je n'ai pas à en juger mais qu'il soit lui et la jeune femme encore incarcérée le baromètre de notre acceptation de fait, qui ne dit mot consent, cela doit nous être insupportable et il n'est pas de festivités commerciales qui tiennent face à ceci qui nous arrive en fait à tous. A tous et pas un qui puisse dire que cela n'est rien puisque c'est chez les autres que ça se passe.

Cette société en a finit avec le progrès car elle l'a confondu avec le profit, la lâcheté et le confort moral. nous signons des contrats d'armement lourd avec le Brésil tout en parlant de sauver la foret amazonienne. Nous détruisons les abris de fortune sous lesquels les réfugiés tentent d'imaginer ce que peut bien être un homme. L'industrie automobile met à pied une main d'oeuvre dont elle ne veut plus payer les salaires. Le MEDEF décide qu'il ne versera plus ses cotisations à un système d'entraide sociale dont il veut et exige (ne croyez pas qu'il négocie!) la disparition au nom de la crise et de je ne sais quelle autre lanterne. Le premier ministre est en Egypte, le président est au Brésil, la boutique est bouclée jsqu'au 6 Janvier. Bouclée ? Non, il y a une permanence comme chez les pompiers et c'est le ministre (il n'y a pas de féminin à ce mot ? Tant mieux !) de l'intérieur qui la tient. Est-ce assez dire la considération dans laquelle nous tiennent ceux et celles entre les mains dégoutantes desquelles nous nous laissons aller à rancir du bulbe.

Je me suis toujours demandé comment les salauds de Vichy avaient pu agir sans que la majorité des braves gens qui peuplaient ce pays dans les années Quarante, ne redressent la tête et enraient la mécanque à broyer les faibles. Maintenant je comprends.

Ca ne se passe plus à côté de chez nous, ça se passe chez nous et comme le dit Noël Mamère : "Le plancher brûle!"


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