Magazine Journal intime

Marchands de clous

Publié le 24 décembre 2008 par Lephauste

Noirte cette année se l'est promis juré, il va pas le rater le vieil emplumé. Depuis hier les bureaux sont fermés, le petit personnel, les chambellans, les ministres, les secrétaires d'état d'urgence, les rapporteurs du budget, pas même un général à qui faire avaler son sabre tactique, tous et toutes en famille, pour la veillée de No Hell. Alors Noirte sur les toits du palais a installé tout ce que l'arsenal compte d'engins à tête chercheuse d'emploi. La nuit va venir, les églises alentour vont faire péter toutes les maternités, à grands coups de cloches et Noirte, le doigt sur le bouton stratégique va déclencher sur le premier traîneau venu un feu roulant de clous tout neufs. Faut ce qu'y faut ! Faux ?

- Qu'il y vienne le vieux pédophile ! se dit Noirte.

Noirte, sans ses conseillers en communication, il faut le dire,  est comme un chien rendu fou par le prix de l'abat. Et puis Noirte a de l'éthique, les clous c'est tout de même plus humain que l'uranium appauvris ! D'ailleurs le catalogue des armes et cycles de Saint-Etienne le spécifie bien : Tous nos produits ont fait l'objet de tests très poussés, voir ci-joint la liste des théatres d'opérations extérieures et les commentaires chaleureux de nos fidèles clients. Exemple :

Chers marchands de clous, ça n'est pas sans une certaine émotion que je viens de constater à quel point est éficace votre système automatisé de lançage de pointes à chevrons. Ici nous crucifions tant et si bien que le poignet nous en devenait douloureux, nos journalistes se luxaient dans les petits fours, c'était abobinable pour les canettes. A donc merci ! (signé : un chef d'état heureux)

Inutile de prévenir les brigades anti-terroristes, l'alerte est déjà maximum et puis qui songerai à priver les petits enfants de la visite de celui qui n'existe pas plus que les autres singeries auxquelles pourtant nous accordons tant de prix. Moins trente pour cent sur la liberté ! Un pack de douze égalités reconditionnées et vous emportez monsieur ce magnifique flacon d'extraits naturels de fraternité !

Noirte pourtant nage un peu dans le rose en ce moment, il est,  comment dire ... Un peu amoureux. Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Ah ? Et porte sous le fer blanc de l'armure qu'il s'est fait confectionner par des métalos d'un pays lointain (où on ne crois même pas au père Noël ... Non ? Si ! Non ? Si ! Non ... suffit !), dans la carcasse d'un porte-navion (1) désamianté, une lettre de Miette. Palpitations ! Palpitations !Ca palpite à Sion ! En voici pour faire court et finir avec les angelots et les chérubins par une pensée joyeuse au sujet des couteaux à huîtres et des enfants qui ce soir tenteront encore une fois de dormir, le ventre creux. Voici :

" Cher Noirte, La cotte de mailles est repassée et en l'enfilant n'oubliez pas que mon amour n'est pas fait au crochet et que vous devriez de temps en temps changer de chaussettes et qu'il m'importe de savoir si votre carnet de vaccination est à jour. Êtes vous bien certain qu'aucun clou rouillé ne se cache dans vos stocks de munitions ?"

Ceci n'est évidement qu'un extrait proprement visé par les services de l'image de marque. Le reste est bien sûr un peu plus grâtiné et parle entre autres de ... enfin de ... J'm'a compris !

(1) Un porte-navions sert en général à transporter des navions qui sont comme une sorte de regrets éternels externalisés vers les geoles de l'axe du bien, exemple : Si nous navions su nous m'aurions pas buté tous ces innocents ! Foi de chef des forces du bien.


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