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J'aime bien Bernard-Henry Levy

Publié le 29 décembre 2008 par Annonymise

Comme je déteste la chasse, je déteste les meutes, les cibles faciles. Et quelle plus belle proie que Bernard-Henry Levy ? Victime, il me semble, de son allure post-romantique un tantinet ridicule.
Comme beaucoup de ceux qui le criblent de plombs, je n'avais pas lu l'intellectuel dit engagé. Et à Noël, je reçois en cadeau "ennemis publics", la correspondance qu'il a entretenue avec une cible moins facile : Michel Houellebecq. A mon grand étonnement, j'ai éprouvé beaucoup de sympathie pour ce type. Il m'est apparu plus proche de moi que Houellebecq dont j'ai pourtant dévoré les livres. Tous les pseudo réacs miteux empruntent ses idées comme des chemins de traverse, bien balisés tout de mêmes...
Bernard-Henri Levy décrit avec pudeur son engagement, l'histoire de sa famille, ses tentatives vaines à décoller l'étiquette marchande . On est à mille lieux de l'image qu'ont fabriquée les médias, à laquelle j'ai vaguement adhéré avant de lire ce livre.
Autre surprise, j'ai trouvé le style de Houellebecq d'un classicisme maladroit qu'on ne trouve plus que sur les blogs littéraires. Au contraire, BHL , plus sincère, donnait libre court à une certaine verve, souvent émouvante.
Les détracteurs germanopratins et autres philistins des lettres trouveront à dire que ce livre est un "coup éditorial". Sans doute, mais de cette correspondance, au départ encouragée, naît au fil des pages un dialogue philosophique et littéraire passionnant.

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