Magazine Journal intime

World Without End, par Ken Follett

Publié le 01 janvier 2009 par Tequila49
J'étais un peu mal à l'aise dans les premiers chapitres tant l'atmosphère et les personnages rappellent Les Piliers de la Terre, qui se passe deux siècles plus tôt... Ce que je veux dire par là, c'est qu'évidemment on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succés de ce premier tome, à un point tel que j'ai craint m'ennuyer. J'ai eu tort :) Avec un telle galerie de personnages principaux (une vingtaine), c'est bien sûr inévitable que les traits des uns et des autres aient un goût de déjà-vu, même si les qualités et les défauts ont été habilement mélangés pour que l'on ne reconnaisse clairement aucun personnage, même parmi les descendants directs.
Je pourrais faire deux ou trois autres reproches à Follett, comme par exemple les rebondissements de dernière seconde à chaque fois que les héros commencent à souffler un peu... à part dans les derniers chapitres, l'on a aucun doute (c'est systématique) sur le fait que leurs espoirs vont être détruits au dernier instant. Mais bon, franchement, je ne suis pas persuadée que le maintien du suspense soit d'une importance capitale... Le plus intéressant, c'est quand même bien la peinture de l'époque faite par Follett... non plus tant basée sur la construction comme dans Les Piliers de la Terre, mais plutôt sur la médecine. Celle obscurantiste des moines, celle hérétique des femmes qui soignent grâce aux plantes, et celle des bouchers qui ont tout vu sur les champs de bataille. Kingsbridge s'agrandit grâce à l'ambition de nos héros, tandis qu'autour d'eux les alliances se font et se défont au gré des intérêts de la noblesse, du clergé, des guildes... au fil des guerres, des maladies, des famines et de la justice qui n'a rien de juste.
Pour profiter pleinement de cette suite, je crois qu'il faut la lire après avoir oublié Les Piliers de la Terre... l'écriture et la trame sont quand même très proches, et si les deux sont très bons, ils se portent mutuellement ombrage.

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