Magazine Journal intime

Enfer et damnation !!!!!

Publié le 04 janvier 2009 par Thywanek
Vous vous souvenez, même s’il est possible que vous étiez alors encore sérieusement embagoufiniés* par les vapeurs d’alcool et les relents de grosses bouffes concomitantes aux traditionnelles agapes du moment, c’était en effet il y a à peu près un an jour pour jour, ou nuit pour nuit, si vous n’êtes pas d’extravagrifouillants** diurnambules**, vous vous souvenez donc, car cet article fit date dans la chronologie orgasmique des coïts lexicaux de l’année qui vient de s’achever afin de permettre à la suivante de commencer, oui vous vous souvenez avec quelle verve je m’esbaudissais de l’annulation de la compétition trouduculatoire* dites « Paris-Dakar » consistant en ce qu’une palanquée de sous-équipés cérébraux étalent leurs mirifiques performances de conducteurs d’engins à deux roues ou plus, pendant un mois, en traversant l’Espagne le Maroc et quelques contrées sub-sahariennes dans le but de promouvoir, pour la plus grande joie du contribuable très moyen et du journaliste le plus éventuel, la virilité pétaradante et l’aventurisme de supermarché.
Las, on risque donc, à cet égard, de faire 2009 avec du vieux.
Non seulement cette attraction pour sous alimentés des neurones, dont le nom d’origine n’est pas sans rappeler le fantasme tropico-équatorial de l’ignare auto-satisfait pour qui Lévi-Strauss restera à jamais une marque de jeans, non seulement cette foire au crétinisme va avoir lieu cette année, mais de plus elle va avoir lieu, tenez-vous bien et retirez votre doigt de votre nez, elle va avoir lieu … en Amérique du Sud… Cette année, le « Paris-Dakar » va faire Buenos-Aires – Buenos-Aires … Ca vous la coupe hein ?!? Oui, bon, pas d’inquiétude, aujourd’hui avec les progrès de la médecine, ça se recoud très bien. Pensez juste à la mettre soigneusement dans la glace le temps de vous rendre à l’hôpital. Roselyne Bâchelot vous attend de pied ferme, une aiguillée de fil à la main.
Certes, ne soyons pas complètement négatif, cette année encore aucun petit africain efflanqué ne finira de mourir de faim sous les pneumatiques d’un quatre-quatre ou d’un camion, alors qu’une moto c’est tellement plus facile à éviter.
Certes, certes, le parcours prévu cette année ne remontera pas assez haut dans le continent nouvellement affecté par cette parade ridicule d’ahuris télévisuels, en conséquence de quoi ce qui reste le la forêt amazonienne devrait être épargné de même qu’aucun guarani rescapé de Tristes Tropiques ne risque de remplacer sous les roues d’un beauf motorisé le traditionnel mauritanien exsangue.
Certes, certes, certes, la méconnaissance du terrain, ses multiples variations topologiques, pourraient nous garantir quelques accidents plus ou moins fatals supplémentaires dont il ne faut pas douter que le commentateur larmoyant mais digne ou le participant ravagé par un sobre chagrin solidaire déploieront toute la dimension de tragédie de pot d’échappement, de destin de bielle coulée, de drame du dépassement de soi par un autre soi encore plus débile que l’original, si on peut dire, le tout à la une de la moindre édition de journalerie* sur TF1 ou TF2, ou TF3, etc …
Mais cela peut-il suffire ?
La réponse tient en un seul mot : non.
On pourrait espérer que Rascar Kapac s’en mêle pour protéger la terre de ses ancêtres comme dans Tintin et « les Sept Bouboules de Cristal de Baccarat ».
On pourrait espérer que quelques groupes de révolutionnaires désoeuvrés, depuis que les gracieux généraux qui tenait la boutique Argentine ou Chilienne pour le compte de la CIA ont rejoint l’état de putréfaction où on ne les voit plus guère alors que ça doit leur aller si bien, reprennent du service contre la dictature du bolide criard, du poids lourd arrogant et de la motocyclette tressautante.
Pourtant je crains que dans un premier temps il faille s’en remettre à un charmant animal crapahutant couramment dans les montagnes andines, sinon pour faire échec à cette pantalonnade exemplaire de ce qu’il faut cesser d’encourager si on veux commencer sérieusement à sauver notre planète des ravages hydrocarbures, du moins pour signifier à ces hordes de crétins dont le mental est entièrement retiré dans le bulbe primaire qui sert ordinairement de base de réflexion aux amibes, ce que tout individu quelque soit son sexe, mais en tout cas souhaitant se rendre digne d’un destin humain pense irréfutablement de cette mascarade arriérée. Ce pimpant quadrupède se nomme le lama. C’est un camélidé qui n’a pas grand chose à voir avec Dalida qui après s’être suicidée et s’être rasée la tête en est réduite à refiler des écharpes blanches aux chefs d’états du monde entier dans le seul but d’agacer les grands démocrates qui parviennent à diriger la Chine sans jamais organiser d’élections au suffrage universel. Rien à voir non plus avec certain Serge, successeur raté du Grand Jacques Brel ; lequel Serge Lama a en revanche très bien réussi sa disparition de la scène publique : personne ne s’en est aperçu.
Non, le lama dont je vous parle c’est celui qui dans « Tintin et le Temple du Soleil », crache dans la tronche de ce vieux réac de Capitaine Krapock. Car, nous explique-t-on, quand lama fâché, lui toujours faire ainsi.
Et j’imagine bien quelques troupeaux agacés de ce sympathique mammifère, attendant dans les hauteurs que la caravane grotesque y fasse une halte, un bivouac en langage couillu de héros de galerie commerciale, pour en assaillir et en asperger l’engeance de tartufes en train d’échanger sur leur exploits nuisibles du jour, de légitimes et foisonnantes projection de salive abondante et bien baveuse.
Car quand lama fâché lui toujours faire ainsi : et franchement, il a bien raison !
* On va y travailler ...
** Ca c'est fait ! Suivez un peu que(ue) diable !...

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