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Une lettre en fin de semaine

Publié le 09 janvier 2009 par Eleken

Je suis partis, alors que je t’aime plus que ma propre vie…

C’est en subtance, en mot, en flamme, en origamie ce que je veux dire. Ce qui me sert en cet instant la poitrine. C’est ça la décision que j’ai prise ? La décision qui m’emprisonne plus encore que mes démons. Me libérera t-elle ? Seul le présent, le futur me le dira. Cela nous rapproche dans le lointain. Qui à dit que l’éloignement des corps éloignait les coeurs ? Il se trompait. Je ne lui en veut pas à ce triste personnage. Il ne pouvait pas savoir. Il n’avait jamais connu. La vérité. La vérité c’est que je me sens plus proche de toi chaque jour. Plus prêt de réussir à chaque instant. J’ai l’impression qui me suffirait de tendre les bras pour t’enlacer. Est-ce vrai ? Tu me l’as dit, j’y crois plus qu’à toutes autres prophéties. J’ai gagné la bataille. Je t’ai gagné à ma cause, à mon bras.

Cette semaine tu m’as manqué comme jamais. Chaque instant, je saisis la brûlure qui me mange et je la cultive comme une fleur précieuse. C’est dans le manque, dans la souffrance que je trouve la force de me battre pour toi. De continuer chaque jour à battre les démons, à percer les épreuves. Il n’y a d’autre chemin que le tiens dans mon coeur. Mon âme t’es dévouée. Toute entière. Je n’ai pas d’autre but, pas d’autre fin. Je ne me vois pas d’autre avenir. Il te faut me retrouver, venir à mes bras, que d’un souffle je puisse caresser tes lèvres. Tu es pale comme une bruime d’automne et pourtant ardente comme un feu de forêt. Tu ne dois pas céder. Continuer. Te battre. C’est là ton destin à toi aussi. N’oublies jamais qu’au bout du chemin, je suis là. Au bout du chemin, de ce chemin si dur, il y en a un autre. Celui, où chaque matin, je te prends par la main.

Il m’arrive si souvent d’écrire ces lettres et si peu de les publier. Je sais que vous qui me lisez, ne la comprendrez pas. Je sais que vous vous méprendrez sur ce que je dis. Je sais aussi que toi tu sauras. Que toi tu liras ce qui est écrit et que cela te donnera. Voilà pourquoi celle-là je l’écris, pourquoi je la laisse ici, sur ce rocher, en plein jour. Je veux que vous me voyez tel que je suis, meurtrie par plus de coups qu’un homme peu en compter. Je veux que tu me vois tel que je suis. Encore debout, encore résolu, encore là.

C’est avec tendresse que je dépose sur ton front un baiser. C’est avec amour que je te regarde. C’est avec force que je suis là.

— Eleken,
Et puis c’est tout et c’est pas autrement.


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