Magazine Journal intime

Y'avait une croute su'l genoux

Publié le 16 janvier 2009 par Oskarrnajh

C'est pas bon, les parties d'ta peau qui s'décollent, qui s'désolidarisent de l'ensemble que t'es. Tout ramassé une cellule sur l'autre et ainsi d'suite jusqu'aux ch'veux. Les cellules qui s'barrent comme tu t'écroules su'l tapis du salon/saloon. On nait tous des perdants, chibres-égaux-pas-droits encastrés sur des déclarations d'intention, attention. J'ai fait les gros yeux j'ai dit "attention, y m'reste une cellule humaine j'y tiens", ça plop comme une bulle de savon. On est tout en viande et les gencives cramées et la dent plombée l'os ruiné la tête soldée. Non tu m'mâcheras pas. J'marche plus. Moi et la cafetière on s'est abandonné, là où y'a plus d'plaisir on s'génétique.
Les grosses gorgées d'mort au rat j'ai dit non. Parce que la p'tite cuillère dans l'tirroir d'la table de ch'vet, elle sert pas à r'muer l'café. Si j'vide tes meubles on aura "de drôles de surprises", n'est-ce pas ? Ni secrêts ni sécrétions. J'barbouille des gros trucs au pinceau dans la grotte-estomac. Han, t'baiser par l'oesophage, j'y pense à moitié, hombre. Trop sommeil dans mon théâtre, manque toujours un acte. Ca m'fatigue. J'te donnerais mon prête-nom si j'avais un nèg'.
Maman disait qu'fallait pas s'sallir, fallait faire ses devoirs brosser ses dents et manger sa soupe. Maman donnait beaucoup d'ordre, la régente du micro-état d'ta vie. Ta révolution ton indépendance c'est un cauchemar. Moi j'veux pas t'es pas capable. T'es une merde irresponsable toi, si j'te dit pas c'que tu dois faire, tu t'laisses mourrir de faim, tu t'feras du mal à toi tu s'ras malheureux. Je crée d'l'endroi à l'envers. Dressé l'chien démocratique, hue ! Un grand susucre dans ta gueule. T'apprends à faire le beau, t'as un caleçon Armani.
J'dis pas qu't'as tort, j'dis qu'tu piges que dalle parce que ça t'as même pas effleuré la cervelle chromée qu'y'avait un truc à capter dans les alluvions. J'veux pas réviser ma géographie, j'veux la r'faire, avec mes tout p'tits moyens et les tout p'tits classe-moyenneux planqués au chaud entre une mer et une frontière. En vacances on fait du ski, sur la neige sur l'eau su'l'béton les genoux tout croûtés. Avec l'ongle on arrâche tout et on r'commence.


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