Magazine Journal intime

Vue sur Meuse… vue sur meurtres

Publié le 23 janvier 2009 par Anaïs Valente

J'ai d'abord cru à un accident de voiture.  Et vu que je regardais Armywives sur mon pc (très chouette), le son m'est apparu camouflé.  Lorsqu'il s'est reproduit, j'ai tout de même été intriguée : deux accidents de voiture ?  Puis, ça a continué, une troisième explosion.  Une violente explosion.   J'ai alors pensé à de vieux pétards du nouvel an, recyclés à l'occasion d'une fête.  A un pneu crevé.  A des ballons qui explosent.  A une maison qui explose.

J'ai coupé mon feuilleton et j'ai été à la fenêtre.  Chuis qu'un chouia curieuse (comme toute femme quoi), mais là c'était pas normal.

Fallait que je sache.

Et j'ai su.

Enfin j'ai vu.

Un feu d'artifice.

J'ignore pourquoi, j'ignore en quelle occasion.  A croire que ma ville a un budget phénoménal en matière de feu d'artifice, car on a quasi droit à un pestacle  par mois, voire deux en période festive.  Je déteste parler argent quand je parle feu d'artifice, passque j'aime tant ça, mais là, c'est limite de chez limite, d'autant que j'ai même pas été avertie, titchu, ma bonne Dame, est-ce bien raisonnap' ?

L'avantage de la vue sur Meuse, c'est la vue sur feu d'artifice.  Je me suis extasiée, bien au chaud derrière ma fenêtre.  C'était choli de chez choli, avec des mini explosions hyper colorées, mauves, vert fluo, roses, bleues, avec des anémones de mer qui donnent la larme à l'œil, avec un bruit dingue à chaque explosion, sans doute dû au vent violent qui souffle en ce moment (ce midi je me croyais à la mer du Nord), avec des sifflements stridents qui m'ont fait sursauter et avec un bouquet final super. 

Je sais toujours pas pourquoi un tel spectacle un vendredi 23 janvier à 18h30, mais soit, c'est ainsi, autant en profiter.

J'ai profité.

Puis j'ai allumé la TV et découvert la tuerie qui a eu lieu ce jour dans une crèche belge, un drame « à l'américaine », même si ce genre de choses arrive de plus en plus souvent de l'autre côté de la grande flaque : un forcené (c'est comme ça qu'on dit je pense, même si c'est plutôt, selon moi, un monstre) est entré dans une crèche et, maquillé en pierrot malintentionné (visage blanc, yeux noirs, ça me fait penser à un pierrot, mais c'est mon avis à moi rien qu'à moi), a poignardé tout ce qui se trouvait à sa portée.  Il a tué deux bébés et une puéricultrice qui tentait d'en sauver.  Il a blessé plein d'autres bout'choux qui n'ont sans doute rien compris.  Parce qu'il n'y a rien à comprendre, c'est clair.  Il paraît qu'encore maintenant, il rit au nez des policiers qui l'interrogent. 

Comment, après un si beau moment, découvrir une telle horreur.  Sur cette terre, la beauté côtoie en permanence l'immonde.

C'est ça la vie, et y'a des jours où je l'aime pas, la vie.

Et je n'ai qu'une chose à dire « pendez-le haut et court ».



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