Magazine Journal intime

The Sound Of Silence.

Publié le 27 janvier 2009 par Mélina Loupia
Avec tout ça, j'ai même pas pris le temps d'analyser la situation d'un point de vue intérieur à moi-même inside.

C'est vrai, des fois, c'est bien de se dire " Et moi, j'en pense quoi moi, de tout ça? Qu'est-ce que j'ai vu moi, qu'est-ce que j'ai entendu, moi? Qu'est-ce que j'ai ressenti surtout, moi?"

Et bien je m'en vas le dire.
Parce que je crois bien qu'il m'est arrivée un truc vachement rare pour une fille ( j'assure que j'en suis une, en dépit des apparences, surtout en ce moment avec ma tête, qu'un cul de vache en cours de vêlage, c'est Miss Monde.) de ma génération et vivant comme pas mal d'autres filles dans ma situation en l'an pourrave deux mille neuf.

Hier et avant-hier, j'ai entendu quelque chose de précieux.

Je vous dirais bien qu'il faut que vous fermiez tous vos claquos pour l'entendre aussi, mais c'est trop tard.
Quelque chose a fait peur à mon quelque chose que j'ai entendu.

Ce quelque chose, je crois bien que c'est toi, moi, vous et tout le monde. (Chié le lien, la flemme, tout ça, peur d'oublier un truc sur la langue après ça colle. Et couché med si c'est pas exactement les paroles, je t'ennuie profondément toi.)

Ce quelque chose, j'ai fini par l'entendre quelques heures seulement après que la Fée Electricité a décidé de prendre ses RTT, sous prétexte que le vent l'y avait invitée. N'importe quoi lui. Enfin, j'espère qu'ils se sont bien donnés ces deux.

N'empêche Michel Delpech que grâce à la fugue sentimentale d'Eole et de Zeltron, la nuit est arrivée bien en avance.
Et c'est que j'était pas prévenue, vous comprenez.
Des année qu'on me dit " Après la pub, au lit!", et que quand y a plus la pub parce qu'en fait, y a plus le film au milieu, forcément, tu cherches un peu le repère.

Alors je me suis dit que bon, à vingt et une heures du soir, c'est les heures creuses qui s'enclenchent et que ça fait un gros "CLOC" dans le cellier.
J'ai rien entendu, encore une fois, je me serais bien collée des gifles, mais j'avais pas le temps, je cherchais des bougies.
Que je n'ai pas trouvées, comment peut-on en deux mille neuf manquer de jus plus de deux minutes quatorze?
Enfin si, les bougies, j'en ai trouvé hier soir, quand la lumière est enfin rentrée de sa virée.
Bref, je m'expliquerai avec les bougies farceuses une autre fois, vont pas être sourdes.

Comme je commençais légèrement à sentir ma gorge fabriquer la collection des noeuds marins et mon estomac se fendre en quarante morceaux, j'a réfléchi deux petites secondes.

Ce faisant, les enfants sont allés se coucher, escortés par leur père.

Alors je me suis assise sur le canapé qui s'est trouvé juste sous mon cul à ce moment-là.
J'ai mis ma tête dans mes mains.

Et rien.
Mais même quand je dis rien, ça fait du bruit.

Alors qu'à ce moment précis, rien.

"


   "
Voilà, comme ça.
Peut-être en faisant un copier/coller ça marche?
Je veux pas savoir, je me rappelle encore comment ça faisait, je veux pas briser le truc là, l'anathème.

En plus, luxe ultime, le vent s'était calmé, et la nuit avait fait taire les chiens, les oiseaux et les gens méchants qui aboient parfois le soir quand ils n'ont rien d'autre à faire.

Aucun souffle de veille de la télé.
Aucun ronron du réfrigérateur.
Aucun sifflement du congélateur.
Aucune vibration des réveils.
Aucun son de télé, ordinateur, musique.
Aucune sonnerie quadriphonique de téléphone.
Aucune pétarade de mobylette.
Aucune accélération de chauffard au loin sur la départementale.

En fait, j'étais en train d'écouter le bruit du silence.

J'en ai eu, hein, de la chance?

C'est à tel point que quand la lumière elle est rentrée et qu'elle a à nouveau ébloui tout le monde, presque, je dis bien presque, je l'ai regretté.
(Pourtant, qu'est-ce qu'on devait avoir l'air con, tous les cinq, avant-hier, devant la télé, à faire " Allez, à trois, je claque des doigts et ça s'allume! Un... Deux... Trois!")



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