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La femme aux cheveux blancs (MBBS)

Publié le 30 janvier 2009 par Mbbs
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Alors que je suis à la recherche d’une place de parc, mon regard est attiré par une femme qui traverse la route. Cheveux blancs très courts, manteau noir, bas fins noirs et escarpins assortis, sa démarche est souple, son pas rapide et je ne sais pourquoi, je la trouve terriblement sexy et attirante. La chance me sourit, une place se libère. Rapidement j’y glisse ma voiture et sans vraiment réfléchir, je bondis hors du véhicule et me mets à suivre l’inconnue.

Elle semble avoir un but, marchant droit devant elle sans chercher à capter son reflet dans les vitrines comme le font souvent les femmes je ne sais pourquoi. Je note la parfaite courbe de ses mollets, galbés par le port de talons hauts et j’admire la finesse de ses chevilles. J’ai toujours été sensible aux jambes des femmes et ces jambes là me font terriblement envie. Nous marchons ainsi un bon quart d’heure, je garde une certaine distance mais je ne cherche pas à me cacher. Je ne vois toujours pas son visage mais cela m’importe peu. Elle ralentit, fouille dans son sac et en sort un téléphone portable auquel elle répond. Après quelques pas, tout à sa conversation, elle vise un banc et s’y assied, je peux ainsi la voir de face. Ses traits sont marqués par les fines rides de la maturité, elle a des lèvres bien dessinées, des yeux à peine maquillés et son sourire, son rire alors qu’elle parle avec son interlocuteur me fascinent. Je passe au ralenti devant elle, la fixant ostensiblement. Elle me suit du regard et je vais m’asseoir sur le banc voisin, bien décidé à l’attendre voire à l’aborder. Il fait gris et froid et le soleil n’arrive pas à percer ce stratus qui recouvre la ville entière. Je réalise soudain que j’étais en route pour un rendez-vous et décide de l’annuler. Alors que je téléphone à mon tour, je la vois passer devant moi. Je lui emboîte le pas avec le sentiment qu’elle avait ralenti pour me laisser le temps de la suivre…Finalement, nous arrivons devant un bel immeuble du début du 19ème siècle, elle pianote le code d’accès de la porte cochère et alors qu’elle s’engouffre dans l’entrée, je réalise soudain la bêtise de cette filature spontanée. Qu’est-ce que je veux au juste, quelles sont mes motivations, je me sens soudainstupide pour ne pas dire autre chose jusqu’à ce que je réalise que la porte reste ouverte. Je m’avance et je la vois qui…m’attend dans l’entrée…


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