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Silvio Berlusconi tente de sauver Eluana Englaro

Publié le 06 février 2009 par Micheljanva

B Le gouvernement Berlusconi a engagé vendredi une course contre la montre au Parlement italien pour obtenir qu'une loi empêche les médecins de cesser d'alimenter Eluana Englaro. Le gouvernement s'est réuni pour la seconde fois en quelques heures vendredi soir pour adresser au Sénat un projet de loi qui interdirait aux médecins de cesser de la nourrir. Quelques heures auparavant, le chef de l'Etat Georgio Napolitano avait refusé de signer le décret-loi qui aurait évité au gouvernement de passer par le parlement, où il dispose pourtant d'une large majorité dans les deux chambres. Pour la première fois depuis son élection, le président de la République a refusé d'entériner ce décret, le jugeant contraire à la Constitution. Le projet de loi prévoit que

"dans l'attente de l'approbation d'une législation complète en matière de fin de vie, l'alimentation et l'hydratation (...) ne peuvent en aucun cas être suspendues par ceux qui assistent les personnes qui ne sont pas en mesure de décider pour elles-mêmes".

Silvio Berlusconi a appelé les médecins et les proches de Mme Englaro à renconsidérer leur décision, qu'il a assimilée au "meurtre d'un être humain qui est encore en vie". Mme Englaro pourrait encore "porter un enfant et se trouve dans un état végétatif qui pourrait changer". Silvio Berlusconi a expliqué :

"Si nous n'avions pas fait tous les efforts possibles pour éviter la mort d'une personne dont la vie est en danger, qui respire de manière autonome, je me serais senti coupable de non assistance à personne en danger".

Mgr Elio Sgreccia, président d'honneur de l'Académie pontificale pour la vie, s'est réjouit de la ténacité du chef du gouvernement :

"Eluana est vivante, elle a le droit de vivre et la communauté politique doit soutenir sa vie par tous les moyens à sa disposition".

Le cardinal Renato Martino, s'est dit de son côté "profondément déçu" par la décision de M. Napolitano.

Michel Janva 


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Paul Pierra
posté le 07 février à 12:15
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L'indignité, dans quel camp ? Notre fils est décédé en novembre 2006 après 8 ans 1/2 de coma végétatif. Nous comprenons la démarche du père d'Eluana Englaro. Le coma végétatif chronique irréversible n'est ni la vie, ni la mort, ni la paix du corps soumis au rétrecissement du squelette, aux escarres, à la suffocation, aux régurgitations. Nous sommes catholiques, mais ne cautionons pas les positions cruelles du pape B16. Si cela avait été la volonté de Dieu, notre fils, Eluana et bien d'autres, seraient morts dans la paix de l'âme depuis longtemps. Leur torture est due à l'obstination déraisonable du corp médical et à l'intégrisme de toutes les religions monothéistes. Notre pape devrait faire preuve de plus de discernement, d'humanité, de compassion et faire un travail d'introspection sur le passé chargé de l'église catholique au cours du temps.