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JE SAIS JAMAIS, d'Elodie FREGE

Publié le 07 février 2009 par Geybuss
JE SAIS JAMAIS, d'Elodie FREGE

Il y a un jeu, un style, un exercice dans la langue française qui m'amuse et me fascine plus que les autres, c'est celui de l'alliération, (rhétorique) répétition d'une consonne ou d'un groupe de consonnes dans plusieurs mots qui se suivent .
Cette chanson d'Elodie Frégé (écrite par elle même - Sir Benjy Bioley n'est pour rien dans ce bijoux) en est truffée. Le texte, qui évoque les mots et les maux d'une maitresse que l'on cache,  est vraiment trucculent. Ouvrez bien les oreilles... Et sinon, le texte en dessous vous aidera à ne manquer aucune subtilité de ce texte sublime à mon goût ! Alors star Ac ou pas, sympathie ou pas envers l'artiste, pouvez vous niez le talent quand il est là...



Elodie Frégé - Je sais jamais

Je sais jamais si tu ris si
Tu ridiculises et délires
Nos regards nos amours sans heures
Ou moindres heurts à attendrir
Si j’arrive à rivaliser
Pour l'or de rares avenirs

Je sais jamais si ta caresse
Est l'encas resté sans saveur
Un oubli, un geste à la place,
Réservé à celle de ton coeur
Si je dois retrouver l’adresse
Des rendez-vous manqués moqueurs

Je voudrais m’asseoir avec toi
A la terrasse d’un café
Je voudrais m’essayer parfois
A vivre nos nuits de journée
Sans cache-cache maladroit
De l'ombre à l'ombre s'inviter
Même si les regards nous rattrapent
Quand la lumière sur nous dérape
Souris le temps suspend son vol
Trois pages figées...puis s'envolent
Souris ses mots battent de l'aile
Trois pigeons flanchent...
Et puis s'en veulent...

Je sais jamais si tu t’appliques
A l’évoquer sans magnifique
L’autre contre qui tu me troques
Parce que tes sentiments s’étriquent
Si je provoque en toi l'attaque,
D' un coeur trinquant à contre-éthique

Je sais jamais s’il me dévoile,
Si à sa vue j’ai de l’éclat
Si la pensée de moi l’éveille,
L'aveu de ma peau sous les doigts
Si à son coeur il met des voiles
Y'a si peu d'"il" qui vole à moi

Je voudrais m’asseoir avec toi
A la terrasse d’un café
Je voudrais m’essayer parfois
A vivre nos nuits de journée
Sans cache-cache maladroit
De l'ombre à l'ombre s'inviter
Même si les regards nous rattrapent
Quand la lumière sur nous dérape
Souris le temps suspend son vol
Trois pages figées...puis s'envolent
Souris ses mots battent de l'aile
Trois pigeons flanchent...
Et puis s'en veulent...

Je sais jamais, je sais jamais
Si tu voulais, si j’aimerais...

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