Magazine Journal intime

Un repas chez G*...

Publié le 08 février 2009 par Tazounette

Un repas chez G*...

Vendredi soir, j’étais invitée chez G*, pour une soirée entre amies, collègues de boulot en temps habituels… Habitant à peu de choses près à l’opposé de chez moi, dans une diagonale qui dit à elle seule l’impossibilité d’user des transports en commun, bouée de sauvetage pour une stressée de base qui doit s’aventurer hors des chantiers battus !!!

Il se trouve que depuis un certain temps j’ai perdu mon précieux plan de Bruxelles… L’indispensable carte de l’ex-scoute qui sauve de la plus grande peur des grandes ville : se perdre…

Au lieu de cela, j’allais prendre la route, confiante dans les explications données par G*. J’étais même ébahie qu’elle sache si bien expliquer où elle habite… J’ai souvent été à l’écoute des gens donnant leur itinéraire. Et, la plupart du temps, ces gens sont infoutus de l’expliquer simplement avec des points de repères visuels inratables, des distances cohérentes ou des panneaux « sûrs »… G* m’a bluffée par son assurance. Joignant à sa parole une carte imprimée, de M*ppy (seul hic) stabilosé sur son parcours.

Avec cela, il ne pouvait rien m’arriver… Lol !

Après avoir donné les instructions à la baby-sitter, j’ai pris la route pour le boulot. Juste après le boulot, je devais prendre le tunnel et « suivre la sortie Montgomery » avait-elle dit…

Premier coup foireux : le tunnel se sépare en deux directions et je n’ai pas été prévenue. J’adore les surprises !!! Mon Taz ne fait qu’un tour… Je prends à droite, au hasard et continue, persuadée m’être savamment gourée. Toujours aussi confiante ;o) quand RIEN ne m’indique une sortie « Montgomery ».

Ok, ça merde velu ! Manifestement elle fait partie de ces gens infoutus d’expliquer son lieu de résidence, comme je ne connais pas la ville, ça va être super pratique ! Je commence à la traiter de tous les noms d’oiseaux. Forcément. Faut pas m’énerver aussi.
En plus j’ai méga-la dalle. Il faut que je me calme, parce qu’à cette allure, je ne suis pas prête de bouffer !!! Je m’éloigne toujours gravement. Je téléphone à G*. Je suis un peu en colère et un peu stressée aussi, donc je parle vite voire très vite. Et G* est italienne. Elle parle français depuis 2 ans à peine. Alors, mon débit est un peu rapide pour elle. Elle me passe donc A*, son compagnon. Ouf ! Un mec ! Bonne idée !!!

Il me donne vite fait une explication, pendant que je fais demi-tour, pour rejoindre l’itinéraire stabilosé par sa chérie. Ok. Rond-point Montgoméry, prendre à 3 heures. Je lui demande de confirmer le 3h. « Oui, oui, à 3 heures ».

J’arrive peu de temps après sur ledit rond-point. 15 heures. Et hop, je me dirige avec le plan. Et je tourne à gauche comme indiqué. Normalement je suis dans Heydenbeek. Le sourire me revient en voyant la plaque avec le nom de la rue. Mais en lisant, je le perds illico. « Roodenbeek »….

Ça, c’est pas cool !

Manifestement, il ne sait pas non plus lire l’heure. Il a dû se positionner sur 12h quand il m’a dit 15h et pas sur le 18, alors forcément, ça change tout. Youpi ! Cette fois je suis vraiment paumée. Je me care devant une porte de garage. Mets les warning et je téléphone. Re-G*. Il est déjà 19h45, je suis partie à 19h de chez moi. Et on était censé arriver chez elle à peu de choses près, à l’heure où je suis partie de chez moi. Cool !

C’est A* qui répond. Je lui explique que je ne comprends pas. Il parle, il parle… Et je comprends vite qu’effectivement son 15h, il fallait oublier. Entre temps il a trouvé une carte et bref ! Lui aussi fait partie de ces gens incapables d’expliquer l’endroit où il crèche ! ça va être pratique cette histoire ! Surtout quand c’est les deux ! C’est balo !

Ouf ! Il propose de prendre sa voiture et de venir me chercher ! Excellente solution, sinon demain matin je suis encore là, à poireauter comme une andouille, ni capable d’aller chez eux, et encore moins de rentrer chez moi !!!

Mais une question me taraude, tout à coup ? Quid du retour ? Même topo ? S’il doit m’expliquer comment rejoindre le boulot, combien de fois ai-je moyen de me gourer en un petit quart d’heure de trajet ? Hein ? Je vous le demande ?

Alors, franchement, dans ces conditions comment croyez-vous que je vais passer la soirée ? Je vais angoisser à mort en voyant l’heure tourner, en écumant chaque plat, sachant que le temps passe, me portant allègrement vers la fin de la soirée… Et par voie de conséquence, vers la route de retour… Je vais sentir les gouttes de sueurs perler puis dégouliner le long de mon front, de mes tempes, dans mon dos, ça va être coton…

Et pour une bonne soirée, c’est sûr qu’elle va être parfaite !!!

Quand, arrivée à destination, les deux autres convives étant venues en transport en commun, il propose de les ramener en voiture et je n’aurais qu’à les suivre jusqu’à la fameuse « Rue de la Loi » qui se trouve juste derrière le bureau !

Ouf ! Me v’là sauvée ! C’était moins une !

Edit : La soirée fut des plus agréables : bien mangé, bien ri et pour ceux qui aiment le vin, il était bon ! Moi, je passe !!!!..... ;o)

Edit2 : Le Trou du cul-là, en photo, c'est lui Montgomery, mais bon, comme il faisait nuit, je l'ai pas vu... C'est balo ! ;o)


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