Ne coupez pas

Un peu d'absurde ce matin. Confrontations que chacun connait, plus ou moins, et joies des conversations et démarches auprès des "administrations".

En ce moment, beaucoup de dossiers (assedic, assurances, sécurité sociale..) et donc - devrait-on dire inévitablement - quelques surprises. Entre les coups de fils au Pôle emploi pour mon inscription sur la liste des "demandeurs d'emploi" (non madame, je n'ai toujours pas reçu le dossier, oui, ça fait trois fois que j'appelle...oui, vous m'avez dit qu'il était parti, mais...il n'est pas arrivé...d'accord, vous me le renvoyez), les files d'attente à tickets, et , le dernier en date, une petite conversation avec mon fournisseur d'électricité.

Je vous la restitue ici car elle vaut son pesant...d'absurdité.

(moi) - Bonjour, je vous contacte car j'ai reçu une facture estimative anormalement élevée (mais vraiment, élevée!)..j'ai envoyé un courrier au service client, bla, bla, que peut-on faire, d'autant que j'avais appelé auparavant pour communiquer mon relevé réel...

(lui) - Ne quittez pas, je vérifie.

Cinq minutes plus tard:

(lui) - Bien, là, je crois qu'il y a un problème (rires...). Le relevé qui avait été fait 5 mois plus tôt par les agents est supérieur au relevé que vous avez effectué aujourd'hui: l'un des chiffres est identique, l'autre non.

(précision: il s'agit d'un endroit inhabité, donc, à consommation nulle, mais je ne vais pas vous raconter toute ma vie).

- (moi): ...heu, ce qui veut dire?

- (lui): Que quelqu'un s'est trompé; il arrive aussi que les agents relèvent un peu "vite".

- (moi): C'est une plaisanterie?! (bon, en même temps, "l'erreur" est humaine) Et, que faire?

- (lui): Eh bien, chère madame, compte tenu du fait que ceux qui relèvent les compteurs relèvent de l'état...je ne vois qu'une solution: vous allez faire l'objet d'une affaire d'état!

- (moi): ....

- (lui): Ne quittez pas, je "les" appelle.

A ce stade, vous imaginez mon "état" d'esprit...qui appelle-t-il? Les Mens in Black?! Ou est passé Costa Gavras?... Et...un bon quart d'heure plus tard:

- (lui): Alors, voilà, vous êtes une affaire d'état, numéro 2895691, je vous préviens , ce sera long (ah bon!); maintenant, il va falloir prendre un rendez-vous pour qu'ils viennent contrôler, ensuite ils pourront éventuellement vous rembourser. Ne quittez pas, je les appelle...

Et, avant même que j'ai pu dire quoi que se soit, zou, 10 minutes d'attente en plus...

Trois ou quatre échanges plus tard, et, finalement, fous rires nerveux avec mon interlocuteur, le rendez-vous était pris...résultat pour moi (qui n'ai pas de ligne téléphonique gratuite et illimitée): 53 minutes à payer + une facture astronomique acquittée (gage de bonne foi)...à suivre, donc.

Je remercie ici quand même cet interlocuteur qui s'est engagé à faire en sorte que les choses soient résolues, et qui était lui-même assez désemparé face à tout ceci, voulant faire en sorte que le "service" s'améliore.

Alors, ci-dessous, petite dédicace à l'absurdité via Mr Bean (sous-titrée en néerlandais, mais nous ne sommes pas à une curiosité prés): tout ce que vous avez rêvé de faire dans une file d'attente sans jamais oser le faire (et, heureusement!)!