Magazine Journal intime

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Publié le 19 février 2009 par Venom

Ma bagnole trace sa route, elle c’est une mustang69 dénichée a une vente aux enchères, peaufinée et cajolée a ma manière, mais aussi malmenée heurtée souvent rayée, elle c’est un peu mon bébé…beaucoup ma destinée.
Elle roule a mon rythme, je tiens le volant, je crois conduire, pourtant aucune destination en vue, la route semble longue ou peut être courte, a vrais dire je n’en sais rien je me laisse conduire par mon propre engin sans pour autant lâcher les commandes !
Feu rouge ! Rouge ? Devrais-je m’arrêter là ? Embrayage, freins, point mort ? Le rouge rime avec la mort, et la vie ne devrais pas s’arrêter avec la mort, poursuivons donc cette route chère monture, une contravention ne serait qu’une marque de passage…
Stop ? Feu grillé c’est au stop que je vais m’arrêter ? Certainement pas ! Je n’en ai ni le temps ni l’envie, je suis pressée de voir ce qu’il y a au bout, impatiente d’arriver a destination, encore du rouge mais cette foi un trait blanc trace sa route au milieu, comme moi, de ce pas je continue la mienne…
Cédez le passage, le blanc devient de plus en plus dominant, je m’approche tout en m’éloignant de cette zone dite urbaine, cette espace d’agressions sonores et visuelles ou on n’entend que des clacksons et des dérapages, et ou l’on est ébloui par des coups de fards, et agacés par les clignotant, les urbains aiment tourner…autour du pot … personne ne va plus droit…alors moi tout en m’éloignant de ce vacarme j’en oublie les limitations de vitesse et a fond le champignon !
Tout défile de plus en plus vite, les arbres s’arrachent des vitres pour se coller minuscules au pare brise arrière ne laissant qu’un parfum tiède de mélancolie, le ciel glisse,défile bleu et trompeur au dessus de ma tête, sa gaieté éphémère ne me rassure pas, ce n’est pas qu’en pleine mer que les orages éclatent sans préavis …
Aurais-je assez de carburant pour poursuivre ? je n’ai pas de roue de secours et mes outils se sont égarés en milieu de route… mes warning feront l’affaire en cas de besoin et un « help » improvisé par un lipstick pourrait s’avérer utile ! Mais l’heure n’est pas aux pannes ni aux carambolages l’heure est a la poursuite d’un mirage, je langui et ce chemin droit, qui semble si parfait commence a m’user, habituée des carrefours des détours des raccourcis et de croisement, cela va durer longtemps ?
Je lâche le volant, elle continue de rouler tout droit, rien ni personne a l’horizon, je passe au siège passager, la diablesse persiste et ne s’arrête pas et roule de plus en plus vite, je reste la spectatrice…je regarde mes ratures s’enfuir au loin, je dépasse toutes les aires d'autoroute et les bretelles, du fond de mon siège j’attends sans conduire et tout en avançant la fin de ce périple.
Alors mustang de ma vie t’arrêteras tu un beau jour ? Car désormais mon chemin est sans retour …

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