Magazine Journal intime

“no life”

Publié le 23 février 2009 par Armelle N

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Je n’ai plus d’amant, je n’ai plus d’amour, je n’ai pas de chien, pas de chat, plus de poisson rouge, il s’est suicidé ce con en sautant par dessus son bocal … Mais j’ai un Sony Vaio. Et ça c’est top! Car en un an, à peine, je suis devenue une véritable “NO LIFE”. A tel point que je n’ai pas mis un seul orteil à Paris depuis plus d’un mois. Je vis retranchée dans ma suite en banlieue reliée au monde extérieur par le seul lien ADSL de ma connection internet… Je suis devenue comme un sumo, molle et flasque, assise en tailleur non pas sur un tatami mais sur mon lit, mon ordinateur sur les genoux… et j’écris… ou je lis. Je mange aussi, ainsi. Pillage éclair du frigidaire, plateau repas et je ne mange à table que le weekend si mes enfants sont là. Le reste, autour de me retient pas. J’ai perdu le contact avec le monde extérieur. Je redoute que mon téléphone sonne et qu’un employeur potentiel me prie de venir le recontrer. J’ai envie de travailler, j’ai besoin de m’en aller et pourtant la simple idée de quitter ma bulle artificielle me panique. Il y a quinze jours, un entrepreneur d’Ile et Vilaine a laissé un message sur mon répondeur… Je n’ai pas rappelé… Quelle erreur… Une de plus, cumulée, comme les centaines de blogs que l’an dernier, j’ai fermés parce que mes écrits et par conséquent le reflet d’une part de mon âme me dérangeait dans le miroir de ma conscience. Ma mémoire est fidèle et j’ai le souvenir de quelques jolis textes que je regrette infiniment d’avoir effacés à tout jamais. Comme je m’acharne avec une rare férocité à tenir loin de moi ceux qui pourraient m’aider. Je me sens enveloppée comme dans une peau d’orange, épaisse et grumeleuse. J’ai envie de m’éplucher pour laisser la chair juteuse  s’éclater au grand air, même si ça pique. J’ai commencé. C’est difficile…

Alors, à dater d’aujourd’hui, c’est moi et moi seule qui fixe les règles du jeu. Je suis addict, drogue dure, drogue douce, je vais devoir patiemment me désintoxiquer. Rien que d’y penser je sens monter en moi, le syndrome du manque mais je dois résister, braver, gagner. Je dois vivre et non plus survivre.

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