Magazine Journal intime

Rock n'Roll'ex

Publié le 06 mars 2009 par Lephauste

Ca y est c'est fait ! Ce soir à 22 heures 47 minutes et des secondes interminables, on a été intraitable, on y a fait la peau ! On l'a choppé par les esgourdes, on l'a r'monté dans la panda. Paulo voulait qu'on y aille en Limousine, genre la bête à deux dos dedans Charla, façon voilî voilô, le petit bateau y marche sur l'eau mais vu la taille de l'engin, la Panda elle nous a fait ça très bien. Pile poil face au 55 on a attendu qu'il aille passer des SMS au tabac d'en face. C'est Carlouche qui l'avait planqué :

- J'm'emmerdre les gars ! Qu'il disait. Mais le métier c'est le métier et Carlouche mine de rien s'y est bien aiguisé à le reluquer le "petit péruquier", jusqu'à l'écran du portable où il a réussit à lire des choses qu'il faudrait salement nous rémunérer pour qu'on les révèle. On est pas des saints et puis nous aussi on a des épouses et des enfants en bas-âge et des week end à Zuydcoot qui nous ruinent les SICAV.

C'est quand sa vieille maman lui a lâché la main parce que le petit bonhomme était passé au vert et que tout petit déjà il voulait être le petit bonhomme vert, toujours, qu'il était drôle, alors. Non ? Tiens c'est vrai maintenant que vous me le dites, le petit bonhomme rouge ça ne l'a jamais vraiment intéressé. Son père était un homme de traditions, si je peux me permettre ... Il s'est mis à jouer à gué, de clou en clou et c'est la que Yacinthe à ouvert brusquement la portière de la Panda saisit le premier lobe, le second, compacté le bougre, en fit un César lui qui se rêvait Pompée et le droppa par le toit ouvrant, au Cécel à qui ça fit faire un petit bond en arrière dans la lunette, là où le Arthur ouvrait déjà les bières pour arroser ça. Carlouche nous a rejoint en maugréant que justement là, il allait conclure avec une vieille dame qui attendait que son petit retraverse comme il faut; Et je me suis mis au volant. Mais comment sortir de ce guépier, de ce 8e arrondissement si mal fâmé ? Le Raoul, Carlouche, Yacinthe, Cécel et les bières, Paulo du Limousin et ma gueule en chauffeur de maître. On allait pas pouvoir garder l'otage ! Et le rendre à sa vieille mère, via Carlouche pour qu'il prenne au moins un numéro de téléphone avant la fin de cette soirée pourrie, pour qu'elle même, la vieille et charmante mère, ex épouse d'un homme de tradition le rende aux autorités Hongroises par le biais de sa jeune et jolie chanteuse de charmes dissipés, qui aime bien elle aussi raccompagner les gens chez eux, il y avait des limites au parjure politique.

C'est pas clair ? Mais c'est pas grave, à Six on pense plus lentement qu'à tout seul. C'est un peu l'inconvénient des sytèmes démocratiques que nous sommes en train d'abandonner sans avoir cherché à les défendre; mais on roule quand même et le petit bonhomme vert sert de décapsuleur à Arthur qui boit sans soif. 50 Km à l'heure ! ça fait longtemps que je conduis, je calcule les risques et l'âge avancé des amortisseurs me pousse lentement vers une fuite crissant sur le pavé mouillé des rues translucides. A deux cent mètres de là on est stoppés par un fend-la-bise de nos amis :

- Alors les rapides on fomente ! Eh Ravachol tu vas pas vers Pantin ? Il ouvre la portière et là c'est l'avalanche d'ultra-invisibles de gauche. P'tain c'est la faute à cette morve si tu veux pas m'emmener ! Là il marque un point le bon ami, y nous encombre l'autre. Un otage tant que c'est pas rendu, c'est des soucis, rien que des soucis. Des inquiétudes de mère porteuse. On a qu'à l'accrocher au rétroviseur ! Trois pack's et voila que l'esprit du Cécel se déterre. Sitôt dit dans un barbarisme de rôt (de rot ?), sitôt fait, je suspends le petit bonhomme vert au rétro à l'aide de sa Rolex passée autour de la ceinture. Et fend-la-bise monte à bord, ficelle à Pantin.

On s'est bien fait serrer une fois ou deux mais quand le costaud en casquette a vu l'arbre magique parfum Goulash qui geignait en imitant assez bien l'otage victime du terrorisme, il a juste voulu savoir si on aurait pas un cousin qui vendrait du canabis. Ce à quoi on s'est tous empressés de répondre que non, que non ! Là pour l'instant on est garé derrière les grands moulins et on se tâte pour savoir si on envois le rétroviseur à la famille, en guise de preuve de notre bonne volonté ou si on balancerait pas la panda avec la morve dedans, dans le canal et qu'on garderait que la Rolex ? Par exemple.  


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