Magazine Journal intime

Et Pendant Ce Temps, Les Shadoks Pompaient.

Publié le 07 mars 2009 par Mélina Loupia
Là, tout de suite, si je tenais la Mère Denis entre mes mains,je te la traînerais par les lobes des oreilles jusqu'au cellier et je lui éclaterais la tête contre le hublot de mon lave-linge.
Mais j'apprends à l'instant qu'elle est décédée d'une mort définitive et que ces jours ne sont plus en danger.

N'empêche, elle aurait moins fait la maline, une fois le chignon en mode essorage à 1200 tours/minute.
Son sourire monodenté, là, l'aurait subi un détartrage artisanal.

Tiens, je sens poindre l'aparté de derrière les sabots...

- je réalise que c'est la seule vedette au monde à pas avoir été obligée de se faire retaper le râtelier-

Parce que tout de même, à cause d'elle, j'ai un lave-linge de la plus haute technologie en promotion et si elle avait pas existé, je serais pas en train de beugler dans le cellier que la pompe est ENCORE bouchée.

Et ce genre d'aléa de la vie domestique n'arrive jamais par hasard, contrairement à sa définition.

Et oui Candy, pour mieux que tu comprennes, dans ton monde merveilleux, ta machine à laver, elle met peut-être sa pompe en grève sans préavis quand y a pas 18 tonnes de fringues dedans, mais dans mon cellier puant, si.
Et pour bien remuer la cuillère dans le Nutella, les fringues, c'est ABSOLUMENT  celles-là que tu DOIS mettre demain matin dès l'aube.
Et pour passer une denrière petite couche, c'est là que ça fait 7 ans que tu pries tous les matins pour que dans la nuit, un magnifique étendoir de 20 mètres de long ait poussé dans ton jardin.

Ah ça, le sèche-linge, quand la lessiveuse elle se met les hélices de la pompe en éventail, il se la coule douce.

C'est ainsi que mon beau manteau que je dois mettre, sous peine de me retrouver transformée en abominable femme des neiges, il me le faut propre et sec.

Et à l'heure actuelle, il est trempé comme un Royco Minut Soup, et baigne dans son jus d'eau.

Autant dire qu'il y a loin de la coupe aux lèvres.

J'allais devoir me taper la vidange à la main.

Ce que j'ai fait.

Si seulement c'était la première fois de toute ma vie de ménagère de plus en plus moins de cinquante ans, tout le monde aurait compris pourquoi le cellier s'est transformé en pédiluve de piscine municipale sans problème.
"C'est pas grave, t'inquiète, ça fait toujours ça la première fois."

Or, le carrelage de l'endroit, il reçoit un traitement de lavage en profondeur environs tous les 15 jours, suite à la persistance de pièces de monnaie, de bout de Lego, de capuchon de stylo, de bout de frange de tapis merdique ou de vis à vouloir impérativement faire le grand 8 dans la pompe.

En théorie, au bout du second incident du genre, la ménagère, elle en a plein les bottes et elle anticipe la crue au moyen de serviettes, draps ou tout dispositif absorbant tels 12 rouleaux de Sopalin.

En pratique, lorsque je me prends pour Eunice Barber dans le couloir en hurlant "PUTAIN VITE FILEZ-MOI TOUTES LES SERVIETTES DE LA BARAQUE LE CELLIER EST EN CRUE LE CELLIER EST EN CRUE ON VA TOUS MOURIR PAR NOYADE DOMESTIQUE M'AIDEZ PAS SURTOUT RESTEZ LE CUL SUR LES CHAISES", c'est que j'ai manqué de réflexe.
Dans ces cas d'urgence extrême, mon cerveau appuie sur la touche "pause" et se met en mode contemplatif.
L'eau qui dégueule de la pompe comme un jet de diarrhée et qui me trempe la chaussette, ça m'apaise.

J'ai fini par trouver le pilier de grève, en l'espèce d'une pelote de fils divers et variés, après avoir eu un peu les schpeppes que ce soit une pièce de monnaie oubliée dans MON manteau.

J'ai réalisé un magnifique patchwork de draps de bains et ai observé une dernière fois les croquettes des chats flotter sur la mer d'Ariel.

Mon manteau est sec et prêt à remplir ses fonctions.

Et Pendant Ce Temps, Les Shadoks Pompaient.

Retour à La Une de Logo Paperblog