Magazine Journal intime

(Re)Monté Comme Un Âne Suisse.

Publié le 03 avril 2009 par Mélina Loupia
Vivre à la campagne, c'est un luxe selon certains, une tare selon les autres.

Perso je suis loin de ces considérations bourgeoises.

J'y vis, c'est tout.

Mais c'est vrai qu'on a tendance à trouver que l'herbe est plus verte chez le voisin.

En l'occurrence, c'est le cas chez ma voisine.

De toute façon, avoir l'herbe plus verte que chez moi ne nécessite pas qu'on sortît de Saint Cyr.
Puis que chez moi, y a pas d'herbe.

Mais ma voisine, elle a plein de qualités.
Pas la main verte, mais des qualités montées sur 4 pattes et mâchoires.

Toute la journée, ça broute dans son champ.
Donc si ça broute, ça rumine.
Si ça rumine, ça digère.
Si ça digère, ça élimine.
Et si ça élimine, ça démoule des cakes de tablées de 20 pour les cantines.
Et autant de compost.
Et un putain de fumier de premier choix.

Alors ça, si c'est pas le luxe et la tendance écolo.

Mais ma voisine, elle fait mieux pour l'environnement.

Ma voisine, elle me réveille tous les matins.

Pourtant, elle a que de l'équidé ou de l'ongulé dans son champ.

Si elle avait un coq, ça se saurait, on l'aurait vite bouffé en civet en barbecue cet été.

Tous les matins, dans son champ, y a son âne qui hénnit.
On l'appellera Marius pour préserver son anonymat.
Rien d'anormal ou de surnaturel à priori qu'un âne qui hénnit le matin dans un champ.
Les mammifères ont tous la liberté d'expression, nous sommes tout de même en dépit des apparences encore en démocratie.
Le baudet, il a des choses à hennir, alors il les hénnit.

Oui mais dès lors qu'il hennit tous les matins à 8h31 précises, c'est plus logique, animal ou naturel.

C'est BLOGABLE.


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