Magazine Talents

Description de passage 17: Déluge d'émotions

Publié le 06 avril 2009 par Mari6s @mari6s

En 370 mots, une tentative de description de plusieurs émotions que je peux ressentir, de façon impersonnelle pour mieux les analyser.

lumière qui perce à travers des branches.jpg

Une pensée qui s'introduit insidieusement au milieu d'un millions d'autres pensées, et prend le dessus jusqu'à tout chambouler. Une peur idiote, une idée stressante, un souvenir désagréable et c'est reparti. Malgré toutes les bonnes résolutions, les promesses intérieures de ne plus se laisser aller à ces angoisses paralysantes, de reprendre le dessus, on ne peut empêcher la pensée de s'enfoncer dans le creux de la poitrine, vieille douleur familière, sourde et prégnante à la fois. Le cerveau carbure, fait le tour de l'idée sans pouvoir s'en détourner, chair de poule, mâchoires serrées, comme un début d'envie de pleurer.

Frissonnement qui prend au moment le plus inattendu, les pores de la peau frémissent alors qu'une étrange chaleur semble partir du coeur pour se diffuser dans tout le corps. Pleine conscience du moment, de l'endroit, certitude que l'on se souviendra toujours de cette émotion, malgré toute son insignifiance. Peut-être à cause de toute son insignifiance. Une sorte de plaisir égocentrique et égocentré, simplement d'être en vie, d'être dans cet endroit à ce moment, avec ces gens, et de s'en rendre compte. Une drôle de sensation qui ressemble fort au bonheur dans sa version instantanée.

Une réaction souvent exagérée à quelque chose que quelqu'un a dit ou fait. Une chaleur rouge dans le crâne qui paralyse le cerveau, des décharges dans les membres, la langue se transforme en lame acérée et fait feu. Une sensation qui ne dure pas mais qui empêche de considérer quoi que ce soit d'autre. Et puis les mots sortent, atteignent leur cible. Satisfaction éphémère, puis très vite on réalise ce qu'on a dit, la colère retombe et on se trouve bête, alors on s'éloigne sans dire mot.

Instant de dérive pour l'esprit, distraction passagère. Le cerveau semble soudain se moquer des mathématiques ou de l'espagnol, des infos télévisées ou de la discussion familiale, de tout ce qui se passe autour, et même du corps qu'il dirige. Il navigue, surfe sur des pensées, saute de l'une à l'autre à la vitesse de la lumière, saisit le fil de l'une d'entre elles et le suit pendant quelques secondes, avant qu'un bruit, une idée, une lumière le ramène à la réalité, l'atterrissage est brutal mais le souvenir du voyage est doux.

écrit le 4-03-09 - 370 mots - image de Fotolia


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine