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Detente cine, dodo et tout recommence

Publié le 10 avril 2009 par Gerry14

RAPPEL :
http://amonblog.blog.fr/2009/04/07/vivre-ou-mourir-mon-coeur-balance-5906316/

Oublier,m'échapper...
Le gong des 17h sonnant l'heure des fermetures administratives, je sais qu'il n'y a plus à rien à faire à part attendre le lendemain matin.
Les craintes qui me rongent me bloquent dans l'entreprise d'écriture.
Impossible de poser un mot sur une feuille.
Les textes du court-métrage et du sketch n'ont pas avancé d'une virgule.

Sac au dos, je pars pour une ballade à Paris.
Cette semaine, c'est la deuxième que je prends plaisir à m'installer à une terrasse, un bon livre à la main.
Livre choisi avec précaution, parlant de spiritualité et de l'accessibilité aux désirs pour chacun.
Le soleil devient mon compagnon, moi qui l'ai tant fuit et détesté.

Puis, j'ai enchainé deux films.
Totu d'abord, "La Fille du RER" de Téchiné. Je ne suis quasiment jamais déçu devant un Téchiné. Là-non plus; même si ce n'est pas son meilleur cru. J'ai trouvé le scénario incomplet dans sa deuxième partie.
Mais, s'il y a un plaisir que l'on retrouve chez Téchiné, c'est celui des acteurs. encore une fois, ils sont tous parfaits, même Emilie Dequenne avec qui j'ai eu beaucoup de mal à accrocher jusqu'ici. Mention spéciale à Nicolas Duvauchelle qui ne cesse de m'étonner de film en film. La maturité lui va si bien.

Et puis, après ce film au sujet un peu difficile, j'ai opté pour la détente. Et contre toute attente, je suis allé voir... "Coco" !
Et oui, y'a que les cons qui ne changent pas d'avis !
Je voulais le voir à l'origine mais la surmédiatisation et les dérapages de Gad Elmaleh m'en ont enlevé le désir.
Et puis, je me suis dit que ce serait bien de voir le film et de me faire un avis en essayant de mettre de côté mes griefs contre l'artiste.
Au final, j'ai trouvé ce film au-dessus de "Chouchou", ce qui est déjà pas mal.
Le problème avec ces films dont on entend parler partout des mois avant qu'ils sortent, c'est qu'on en attend beaucoup et qu'à force d'en voir des extraits, une fois devant l'écran, les répliques ne font plus autant mouche. Il y en a pour tant de très bonnes dans Coco, mais leur impact est amoindri par le phénomène du vu et revu.
Sinon, dans l'ensemble, c'est une comédie pas désagréable, plutôt bien rythmée, filmée sans emphase mais sans être moche (joli travail sur la photographie) mais tellement too-much.
Le personnage est too-much, c'est ce qui fait à la fois son charme et son défaut et, du coup, on a souvent du mal à compatir tellement on a envie de le claquer.
Dans le rôle principal, Gad Elmaleh en fait des caisses, sans aucune subltilité de jeu. Et c'est là que l'on comprend que le jeu de scène et le jeu de plateau sont fort différents l'un de l'autre.
Gad Elmaleh étant auteur, producteur, réalisateur et acteur du film, il a sans doute manqué du recul necessaire à son oeuvre pour y voir les défauts. Mais le film n'en est pas pour autant un navet.
Ce qu'il lui manque, c'est la simplicité, l'authenticité et la tendre humanité qui ont fait le triomphe des Ch'tis l'année dernière.

Et puis l'heure des derniers métros s'approchant, je me suis mis en route pour le chemin du retour.
J'ai juste déposé mes affaires, mis mes habits du soir, brossé mes dents, pris mon traitement et un cachet pour dormir.
Dans quelques minutes, je repars à l'attaque de l'administration.
Mon Dieu, faites que ce ne soit pas encore comme hier, et retenez-moi de l'envie d'égorger quelqu'un !


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