Magazine Humeur

Promenade en barque

Publié le 16 avril 2009 par Elis

En vacances délocalisation, j'ai voulu faire découvrir à mes amis le Marais Poitevin. C'est toujours délicat de faire découvrir sa région à des gens qui n'y ont pas grandi, ce bout d'enfance qui est le votre c'est un référent, mais pour celui qui n'a pas mangé de la mojhette dans sa jeunesse, les subtilités locales peuvent paraître un peu ésotérique. A forciori quand on s'aventure en terres poitevines, contrée rude, terre de mélusine, du vin rouge et de la potion.

Il y a quelques années j'ai convié une amie à une fête locale, elle était pourtont berrichone, mais le fossé culturel s'est avéré être trop grand pour elle et notre amitié n'a survécu que grâce à ma grande force de conviction. Il est vrai, que pour le novice le concours du plus gros mangeur d'escargots peut rebuter de prime abord, mais en faisant un effort on contient la nausée, en revanche le déodorant au fromage de chèvre avait eu raison de son estomac.

Echaudée par cette exposition hasardeuse de mes racines, j'ai décidé de n'offrir à mes amis en visite cette année que le simple tour touristique classique, et l'inoffensive promenade en barque... C'était sans compter la population locale et en particulier Brenda, notre guide touristique qui nous a gentillement expliqué que "les anguilles naissent dans la mer des Sarcasmes", et que "les vaches, malgré qu'elles savent nager elle coulent parce qu'elles se remplissent d'eau par le cul". Une heure de promenade et de commentaires fleuris (mais érudits - car c'est la vérité, les vaches n'ont pas de sphincter !), dans un français à la syntaxe créative...

Enfin, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs... On vient de me relater l'histoire, venue d'une contrée lointaine, de l'homme qui a tué sa femme à coups de chevrotine, et voulant masquer son forfait avait pris le soin de boucher les trous avec du coton avant d'appeler son médecin pour lui signifier le décès fortuit de son épouse...

La vérité est décidément ailleurs !

(Promis bientôt je recommence à vous parler de chômage, de pôle emploi, de bilan de compétences et de mes projets par milliers, mais là je décompresse - de quoi me direz vous ? Chais pas !)


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