Magazine Journal intime

Une histoire de ventre...

Publié le 19 avril 2009 par Elisabeth Robert

Ça hurle dans mes oreilles…

Ça crépite sous mes paupières, ça m’irrite les paumes de mains. Mais qu’est-ce qu’ils ont à s’agacer rien que pour m’énerver ?

Parfois ils m’apportent rires et complicité, discutions et adorations, passions, tendresse et peine.

D’autres fois ils parlent de leur nombril.

Il est trop petit, il n’est pas là, et lui t’as vu il l’a regardé de travers hein ?

Et s’il était malade ? Et tu sais que le nombril du nombril de mon nombril pense que j’ai raison.

Durant longtemps, planquée dans ma cathédrale de verre j’ai écouté, caressé, j’ai reçu, observé, aidé. En échange souvent on me parlait de mon nombril mais finalement je ne préférai pas trop. La pudeur sans doute ?

Alors ils sont devenus plus étouffants, trop présents, de là à me faire oublier que moi aussi j’en avais un, il n’y avait qu’un pas.

Un nombril m’a volé mon oxygène durant trop longtemps et j’ai décidé de fermer la fenêtre pour ne plus entendre les hurlements. Je l’ai laissé entrouverte parce que c’était plus fort que moi. J’ai même laissé le pont-levis baissé. Mais le nombril n’a pas supporté que je parle du mien, que je m’offusque, que je cherche à m’occuper d’autres.

Et par la lucarne de la cave j’entends encore tous les maux de chacun. Et impossible de tout fermer.

Mon château de paille, suffit de souffler dessus pour l’y trouver. Je serai là, assis et fier comme un chef Indien, bardé de plumes et de maquillage pour fumer le calumet de la paix.

En allant chercher l’eau je ferai taire les crépitements. Avec mes mains je toucherai la terre de nos ancêtres et puis au bord de la rivière j’entendrai le calme… Un oiseau pourra trancher le ciel bleu, rien n’aura plus d’importance. De l’autre côté, à bord d’une citrouille géante fringuée comme un carrosse, un mini nombril prendra l’importance de tous les autres. Son cri sera le mien, et mon cœur s’enivra pour ce petit bout de rien. Alors les milliards de nombrils je continuerai à les écouter mais en oubliant plus jamais que c’est à lui que je dois mon attention.

Nous traverserons les champs et la campagne pour gagner de l’expérience et aborder la chance. Main dans la main, au calme de la vie nous serons bien mon mini nombril et moi.


The Police - Every Breath You Take
Chaque respiration que tu prends
Et chaque mouvement que tu fais
Chaque lien que tu brises
Chaque décision que tu prends
Je te regarderai
Chaque jour
Et chaque mot que tu prononces
Chaque jeu que tu joues
Chaque nuit que tu passes
Je te regarderai
[Refrain]
Oh, ne vois-tu pas
Que tu m'appartiens?
Comme mon pauvre coeur a mal
Pour chaque décision que tu prends
Chaque mouvement que tu fais
Chaque serment que tu brises
Chaque sourire que tu fausses
Chaque revendication que tu renforces
Je te regarderai
Depuis que tu es partie
Je suis perdu sans une trace
Je rêve la nuit venue
Je peux seulement voir ton visage
Je regarde autour de moi
Mais c'est toi que je ne peux pas remplacer
J'ai si froid
Et j'attends ton étreinte
Je continue à pleurer bébé, bébé s'il te plaît


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