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Interview d’Adam Burn

Publié le 20 avril 2009 par Quiver

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Aujourd’hui je vous pro­pose de tra­ver­ser la manche et d’aller faire un tour au milieu des talen­tueux desi­gners anglais. Et on s’intéressera plus particulièrement à Adam Burn, jeune artiste évoluant dans le domaine du space art.

Desi­gner anglais de 22 ans, il fait par­tie des artistes du col­lec­tif The Lumi­na­rium et ses créations différent quelque peu des créations space art vues habi­tuel­le­ment. Mais je ne vais pas m’attarder sur les détails, il le fait si bien lui même…

1. Tout d’abord, l’équipe de Qui­ver vous remer­cie d’avoir pris le temps de répondre à nos ques­tions. Pour com­men­cer pou­vez vous nous en dire plus à pro­pos de vous et de vos débuts dans le graphisme.

Merci à vous de me don­ner cette opportunité.
J’ai toujours eu une pas­sion pour l’art et l’espace, la plu­part du temps des des­sins en 2D, depuis que je suis tout jeune, j’essayais de des­si­ner toute sorte de planètes ou de vais­seaux spa­tiaux et essayer de recréer des choses que j’ai vues dans des films. Si je pen­sais que c’était cool, j’allais immédiatement dans ma chambre pour le des­si­ner. J’ai pris l’habitude de des­si­ner dès que je pou­vais, mes parents m’ont beau­coup encouragé dans cette voie en s’assurant que je sui­vais les bons modules à l’école afin de développer mes aptitudes.

J’ai étudié l’art à QNVQ et pen­dant mes années de bac ce qui m’a per­mis de développer ma tech­nique et c’est à ce moment que j’ai décidé que je vou­lais me diri­ger vers l’illustration et le concept art pour les jeux vidéos ou les films. Pen­dant mes années de bac mes profs m’ont été d’une grande aide en me pous­sant toujours plus loin et en s’assurant que je ne me lasse pas, ce qui arriva plus que quelques fois.

Ensuite j’ai été à l’université et j’ai étudié les l’art dans les jeux vidéos mais mal­heu­reu­se­ment j’ai commencé à regret­ter ma décision après la deuxième année car c’était pus basé sur l’animation et la 3D, or ce n’était pas ce qui m’intéressait. J’ai alors décidé de prendre une année sab­ba­tique et reve­nir ensuite à l’université cette année pour étudier l’illustration graphique.

Au cours de mon année sab­ba­tique, j’ai été approché par quelques per­sonnes pour des tra­vaux, allant de la simple illus­tra­tion à la série d’images pour des jeux pour navi­ga­teur et des sites web. Tra­vailler là-dessus a été très bénéfique pour mon port­fo­lio car cela m’a forcé à élargir mes talents et d’un autre côté ca me fai­sait un peu d’argent de côté tout en fai­sant quelque chose qui me plaisait.

Interview d’Adam Burn

2. Etes vous auto­di­dacte ou avez vous suivi des cours dans une école?

Je me suis en grande par­tie formé seul, j’ai été à l’université de Tee­side pour étudier l’art dans les jeux vidéo et ce fut durant ma première année que j’ai mis la main sur Pho­to­shop pour la première fois et je me suis instantanément jeté sur quelques tuto­riels pour apprendre les bases et pour com­prendre exac­te­ment ce sont est capable Photoshop.

J’ai rapi­de­ment découvert que la pein­ture digi­tale était une bonne pla­te­forme pour fina­le­ment appro­fon­dir mon atti­rance pour le space art et créer toutes ces scènes que j’ai essayé de des­si­ner il y a si long­temps avec un simple crayon, j’ai donc travaillé ma tech­nique pen­dant des mois en pro­gres­sant assez vite. J’ai été aidé par plu­sieurs artistes pen­dant cette période qui avaient déjà fait réaliser d’incroyables progrès au domaine du space art et leur apport a été vital. J’ai appris quelques choses durant mes cours qui m’ont aidé comme des compétences en 3D qui sont très utiles dans cer­taines images.

Cepen­dant durant toute ma scolarité à l’université j’ai sui­vis des cours de des­sin por­tant sur la vie quo­ti­dienne, et c’est une aide énorme pour des­si­ner des objets de la vie réelle avec juste un crayon et une feuille qui trans­mettent plus d’émotions que vous le pen­sez par rap­port à l’art digi­tal, ca vous apprend l’anatomie plus effi­ca­ce­ment qu’un livre peut le faire.

3. Votre tra­vail créatif mixe le pain­ting et un peu de photo. Quelles sont les racines de votre ins­pi­ra­tion et pou­vez décrire un peu votre style?

Mon ins­pi­ra­tion vient de plu­sieurs sources comme regar­der des films de science fic­tion ou jouer à des jeux sur ma Xbox et mon PC, mais ca peut aussi venir tota­le­ment par sur­prise comme sur­prendre une conver­sa­tion ou voir un motif sur le sol, c’est une chose bizarre, dure à expliquer. Mon style s’est développé signi­fi­ca­ti­ve­ment durant les années passées et j’ai essayé plu­sieurs sortes de tech­niques allant du digi­tal pain­ting au matte pain­ting ; le matte pain­ting est plutôt dur car il oblige à fusion­ner des pho­tos ensemble en col­lant à la réalité et de peindre sur cer­taines zones pour avoir l’aspect désiré.

Interview d’Adam Burn

En ce moment je pra­tique plus le digi­tal pain­ting mais en même temps j’utilise des tex­tures pro­ve­nant de pho­tos pour améliorer le look final de mes images et leur don­ner un aspect un peu plus réaliste. J’ai aussi commencé à m’éloigner des scènes représentant juste des planètes avec une jolie nébuleuse à l’arrière plan car cela ne développe pas énormément vos compétences et ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour rem­plir un portfolio.

J’ai donc commencé à développer des scènes plus dra­ma­tiques avec des formes concrètes comme des vais­seaux spa­tiaux et j’ai aussi essayé des scènes sans aucunes planètes ou étoiles et ce fut une grande étape pour moi.

Ma tablette gra­phique est ma fierté et ma joie et je serais perdu sans elle et grâce à elle j’ai progressé encore plus que je l’aurais espéré ; lorsque j’ai commencé mon vieil ordi­na­teur avait une sou­ris à boule et dès que j’ai commencé à uti­li­ser Pho­to­shop je l’ai jeté et je me suis précipité en vile pour ache­ter une sou­ris optique que j’ai utilisé pen­dant à peu près un an jusqu’à ce que je reçoive ma Wacom pour Noel. Je me suis pas mal entrainé et je l’ai utilisé pour tout, même pour sur­fer afin d’acquérir une bonne dextérité.

4. Pou­vez vous décrire la façon dont vous tra­vaillez sur un concept?

Habi­tuel­le­ment je com­mence en réfléchissant lon­gue­ment à une idée et ensuite je la grif­fonne sur mon bloc brouillon, rine de bien impres­sion­nant et je pense être le seul à pou­voir la déchiffrer. Après cela je fais un des­sin plus clair sous Pho­to­shop que je peins gra­duel­le­ment par zones en niveaux de gris pour avoir les bonnes formes et lumières.

Ensuite je com­mence à ajou­ter de la cou­leur et des détails gros­siers, puis j’ajoute des tex­tures personnalisées et ensuite les petits détails. La clé est la lumière, pla­cez la cor­rec­te­ment et je vous garan­tis que votre image pren­dra une autre dimen­sion, c’est pourquoi je passe des heures à expérimenter pour obte­nir la bonne lumière, satu­ra­tion et profondeur.

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5. Que peut on attendre pro­chai­ne­ment de vous? Y a t’il quelques projets dont vous pou­vez nous faire part?

J’ai actuel­le­ment un projet majeur dans les tuyaux qui est ma par­ti­ci­pa­tion à la nou­velle compétition de Devian­tArt organisée avec Wacom dont le thème est le bien et le mal, un bon sujet qui change de ce que je fais d’habitude et avec lequel je vais pou­voir expériementer, et je suis parti pour une image dra­ma­tique simi­laire dans l’effet à mon image Fire Eve­ry­thing (ci dessous).

J’ai aussi quelques illus­tra­tions que je réalise pour un film de fans basé sur la fran­chise popu­laire Halo, le film s’appelle actuel­le­ment Projet Chas­tity et il prend forme plutôt rapi­de­ment et c’est donc très diver­tis­sant d’en faire par­tie. A part ceci je n’ai pas réellement autre chose mais cela peut chan­ger rapi­de­ment, je peux regar­der un film génial et avoir une idée que je serais obligé de tes­ter, ou une autre com­mande peut arriver.

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6. Quels sont vos 5 sites préférés et pourquoi?

Mes 5 sites favo­ris, hum, c’est dif­fi­cile, je dirais que Deviant Art est mon numéro 1 car c’est mon port­fo­lio prin­ci­pal et c’est là que je suis au contact de beau­coup de com­mandes poten­tielles et je me fais un tas d’amis ayant la même pas­sion que moi.

Kotaku.com serait pro­ba­ble­ment mon second choix car c’est un site qui donne toutes les news de l’industrie du jeu vidéo et j’aime les jeux. :D

Le troisième serait The​Lu​mi​na​rium.net qui est un col­lec­tif artis­tique auquel j’appartiens et c’est là que beau­coup d’artistes de cultures différents viennent pour par­ler de la pluie et du beau temps autant que du tra­vail sur de nou­velles exhibitions.

Le quatrième serait IGN.com, un autre site de jeux qui a beau­coup de films et de vidéos pour les jeux à venir tout comme les films et comme j’aime pas­ser une heure ou plus à lire des tests et regar­der des previews…

Le cinquième est un choix dif­fi­cile, je ne lis pas vrai­ment de comics sur le web et je ne suis pas un énorme fan des réseaux sociaux tels que Face­book ou Mys­pace donc je pense que mon cinquième choix serait Google, il m’a sauvé la vie plu­sieurs fois pour définir des mots, trou­ver ce qui n’allait pas sur mon PC et le réparer.

7. Une fois encore, merci beau­coup pour cette inter­view. Pour finir avez vous un conseil pour les gra­phistes débutants?

Merci à vous, je vou­drais dire “Lisez quelques bon maga­zines trai­tant de Pho­to­shop comme Ima­gi­neFX pour des conseils uti­lizes” mais pour être honnête le seul réel conseil est de beau­coup s’entrainer même si vos images ne res­semblent pas à ce que vous vou­liez, n’abandonnez pas.

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Cet article a ete poste le 21 avril 2009 a 0:25 , classe dans Digital Painting, Interview. Vous pouvez suivre les reponses a cet article a travers le flux RSS 2.0 . Vous pouvez laisser une reponse, ou un retrolien depuis votre propre site.


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