Coco avant Chanel

Deux billets sur le cinéma en deux jours... Pffffff, je vais finir par croire que je manque d'imagination...
Non, en fait, non... Je me vengerai avec du grand n'importe quoi... Si, si, je m'y engage !

Bon, ceci étant dit, je suis quand même bien obligée de suivre le fil de mon actualité...

Donc, mercredi soir, après achat de matériel pour commande de bijou et tonte du jardin (qu'il était plus que temps parce que je me suis joué la vie et celle de ma tondeuse tellement ça devenait limite trop haut... J'ai une petite tondeuse payée 50 balles y a 7 ans pour tondre 20m² alors qu'aujourd'hui j'en ai 400. Je vous laisse imaginer !), je me dit qu'une petite toile serait sympa (surtout que P'tite Louloute est toujours perdue à la campagne donc je suis toujours une femme libre !).

Mon choix s'est porté sur "Coco avant Chanel" d'Anne Fontaine.

Ce qui est marrant, c'est qu'à la base, je n'aurais pas dû choisir ce film parce que :
- j'ai beaucoup de mal avec Benoît Poelvoorde (et ma dernière expérience avec lui me l'a ô combien confirmé...),
- je connais l'histoire de Mademoiselle Chanel et elle me touche mais, sur un plan, "mode", je ne suis pas du tout sensible à ses créations, à son style,
- je trouve que, sur ses derniers films, Audrey Tautou était moins à la hauteur qu'à ses débuts et qu'elle aurait tendance à faire du "Audrey Tautou".

Alors, pourquoi es-tu allée voir ce film ? me direz-vous...
Et bien, tout simplement, parce qu'il me tentait malgré tout ! Ca ne s'explique pas...
Et, voulez-vous que je vous dise ? J'ai bien fait de suivre mon instinct !

L'histoire, ben, c'est la jeunesse de Gabrielle Chanel, donc pas vraiment de suspens ou de découverte sur le contenu. C'est tiré d'un livre d'Edmonde Charles-Roux donc, sur ce plan là, pas de surprise...
Mais, après tout, on ne va pas au cinéma que pour découvrir des évènements, hein ?

C'est très bien joué...
Les personnages sont justes, ni dans la caricature, ni dans le trop sobre...
Chacun donne la dimension exacte à son personnage, l'émotion qu'il faut, l'humanité qui lui sied.
Bon, ok, je ne supporte toujours pas Benoît Poelvoorde mais il joue bien son rôle d'Etienne Balsan.
J'adore Emmanuelle Devos.
On ne voit que trop peu Marie Gillain pour pouvoir réellement en dire quelque chose.
Alessandro Nivola est excellent et puis, bon, c'est Boy Capel, quand même donc, forcément, ça aide...
Et Audrey Tautou assure parfaitement !

Quant à la mise en scène d'Anne Fontaine, que dire si ce n'est qu'on sent l'amour qu'elle porte aux personnages comme aux acteurs ? Elle ne les filme pas, elle les caresse de sa caméra, les mets à nu sans voyeurisme.

Les décors sont parfaits. Un véritable saut dans le temps dans lequel j'ai retrouvé avec plaisir l'ambiance début de siècle que j'aime.

Et, pour finir, oui, je sais, j'ai préféré l'affiche anglo-saxonne du film à la française mais ce n'est pas pour les mêmes raisons que la RATP et la loi Evin. C'est juste que je trouve qu'Audrey Tautou y est sublime et emblématique de son rôle sur cette photo là... Voilà !

A bientôt !

La Papote